Zvoyn – Onomatopeous Love Letters, Book I : Elisa

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Style: progressivo comico metalAnnee de sortie: 2009Label: Autoproduction

Réalisateur de courts métrages, comédien, un temps bassiste de The Ocean lors d’une tournée européenne, membre actif de deux groupes et capable d’avoir une vie sociale autour de tout cela, OYC est décidément un homme exceptionnel. Si ce pseudonyme vous est familier, ne cherchez pas, c’est parce que vous avez peut être déjà vu ce nom sur ce site en bas d’une chronique. La chronique enthousiaste que je m’apprête à écrire pourrait donc relever du copinage si ce projet n’était pas à la hauteur. Or Zvoyn est bien plus qu’à la hauteur, c’est un disque qui mérite d’être écouté attentivement pour tout ce qu’il ose faire avec plus et parfois un peu moins de bonheur.

Composé de sept plages, ce projet réalisé complètement en l’espace d’à peu près un mois est une occasion, pour ce talentueux bassiste, de démontrer que l’on peut très bien se passer d’un groupe complet quand on a des logiciels permettant de jouer avec des fichiers midi à disposition. Oui, du midi, ce type de fichier sonore qui fait ressembler toutes vos compositions à des musiques de jeux vidéos du débuts des années 90 (j’ai reconnu d’ailleurs l’espace d’un instant les traces d’une mélodie du jeux Sonic sorti sur Megadrive). Le pari peut paraitre ôsé sur le papier mais, il suffit de prendre en compte deux petites choses pour que cette démarche paraisse tout à fait logique.

La première est que la plupart des groupes de metal extrême qui rentrent en studio font croire que leur batteur est capable de blaster comme un fou sans aucun problème. Ils se déguisent pour cela derrière un mur de son bien propre et retouché au maximum en faisant croire qu’ils ont fait ça tous seuls. Ici, tout est fait avec des machines mais est ce que cela change quelque chose à la qualité de la musique ou des compositions ? Pas autant que pour tout les disques composés et enregistrés grâce a des logiciels tels que pro tools.

Ceci m’amène donc à mon deuxième point. Sur le DVD bonus vendu avec Alien, le quatrième album de Strapping Young Lad, Devin Townsend que l’on interviewait en studio expliquait qu’il ne comprenait pas pourquoi beaucoup de gens critiquaient les logiciels d’enregistrement actuels. Son opinion était que de ne pas profiter de la technologie disponible était absurde et qu’il fallait donc utiliser ses nouvelles ressources pour créer de différentes manières. Bien que musicalement Zvoyn soit totalement différent de l’univers de Townsend, l’attitude de OYC pour composer ces sept premiers morceaux de Zvoyn est proche.

A la fois drôle et complexe, la planète Zvoyn tourne autour des lunes Unexpect, Meshuggah et Fantömas tout en y ajoutant des références bien terrestres à des musiques arabes dont je ne connais aucun nom, ainsi qu’un interlude vocal. Ce dernier est d’ailleurs une bonne occasion pour l’homme de démontrer ses nombreux talents puisque son dialogue entre lui-même et sa conscience est très facile à suivre, bien que les deux voix soient identiques. A l’instar de cet échange, le dialogue constant entre les piaillements, les growls et toutes les variations rythmiques et mélodiques est incroyablement clair et même accrocheur pour peu que l’on ait l’oreille habituée à ce type de musique. Pour des chansons enregistrées en une seule prise, il n’y a finalement pas grand chose à redire. La durée est confortable et permet aux chansons de ne pas s’user rapidement et d’être réécoutées successivement. Même le packaging est abouti ! Et est ce que je vous ai parlé du court métrage réalisé par les soins du compositeur disponible en complément ? Non, franchement OYC, est ce que tu pourrais arrêter de faire les choses aussi bien ?

  1. misae
  2. elisa
  3. venus
  4. amina (prologue)
  5. diane
  6. sofia
  7. keyla

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

hororo a écrit 395 articles sur Eklektik.

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2 Commentaires

  1. Gonzo says:

    Ce disque est anormalement génial, et le gars anormalement bon. ca fait mal par ou ça passe!

  2. Toch says:

    Recu le mien aujourdhui. UNE TUERIE!!! cartes postales terrible aussi! du grand art mr OYC, chapo bas!

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