Cattle Decapitation – Monolith of Inhumanity

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Style: Brutal Death Metal / GrindAnnee de sortie: 2012Label: Metal Blade

Le gruik c’est bien. Le gruik qui sait varier son propos et faire preuve d’un peu de finesse, c’est encore mieux. Nos amis végétariens de Cattle Decapitation l’ont bien compris, et c’est donc ce qui les distingue de la mêlée. C’est aussi ce qui rend leurs albums séduisants et intéressants.

Monolith of Inhumanity s’inscrit dans la droite ligne de ce que propose le groupe depuis quelques albums avec un brutal death de plus en plus imprégné de black, et un côté délicieusement barré incarné par des structures plutôt complexes, mais qui deviennent claires après quelques écoutes seulement, d’autant que les morceaux savent aussi très épisodiquement laisser passer quelques incursions mélodiques subtiles (cf « Gristle Licker » par exemple dont la férocité est finalement contrebalancée par quelques ralentissements mélodiques bien sentis). Évidemment la grande force du groupe c’est encore et toujours son génial vocaliste polyvalent Travis Ryan. Celui-ci œuvre dans un registre qui passe du gros gruik sauvage (largement dominant sur l’album), au shriek black (cette sauvagerie sur « Projectile Ovulation » ou ces espèces de crachats de crapaud sur l’énorme « Lifestalker »!). Mais il sait aussi œuvrer (encore trop rarement à mon goût) dans une espèce de voix « claire nasillarde » qui porte une forte identité (rien à voir avec les horribles voix claires bateau qu’on entend dans moult groupes, que les réfractaires aux voix claires n’hésitent pas à plonger, ils ne le regretteront pas). Ces vocaux me font immanquablement penser aux backing vocaux qu’on entendait sur les morceaux de Type O’ Negative et qui étaient assurés par Kenny Hickey (guitariste du combo de Brooklyn), avec ce côté chanté dans le nez et presque juste/faux.

Les morceaux qui contiennent ce type de vocaux sortent à mon avis directement du lot, le déjà cité « Lifestalker », l’énormissime « Your Disposal » (ce refrain!!!) par exemple, ou l’extraordinaire final glauque « Kingdom of Tyrants » (il ne faut surtout pas commettre l’erreur d’arrêter l’écoute de l’album avant d’avoir entendu cette bombe atomique!!) et son break mélancolique fabuleux, précédé par le quasi instrumental « The Monolith » qui met parfaitement dans l’ambiance poisseuse dépeinte par le clip. Le niveau technique global est évidemment phénoménal, les riffs monstrueux et le jeu de batterie parfait, ainsi que les quelques solos de guitare qui ont le mérite d’être rares et bien placés. Mais c’est aussi le cas de la basse qui bien qu’un peu trop dominée dans le mix, sait aussi se faire entendre (« Lifestalker » encore) d’une bien belle façon.

Monolith of Inhumanity est une grosse bombe de brutal death lorgnant sur le black, à mon sens un poil supérieure au précédent album des californiens. L’album de brutal de l’année pour le moment à tel point que même la pochette démoule (et je n’ai pas parlé de toute la poésie contenue dans les noms de certains morceaux) !

 

Tracklist :

1) The Carbon Stampede
2) Dead Set On Suicide
3) A Living, Breathing Piece of Defecating Meat
4) Forced Gender Reassignment
5) Gristle Licker
6) Projectile Ovulation
7) Lifestalker
8) Do Not Resuscitate
9) Your Disposal
10) The Monolith
11) Kingdom of Tyrants

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. darkantisthene says:

    très bon clip ! le titre donne envie d’approfondir

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