Composé de membres de formations diverses appréciant les expérimentations ainsi que la noise, tels La Colonie de Vacances, John Makay, Les Agamemnonz, Pyjamarama ou encore Spelterini, Mandibula déboule avec un premier long-format de… death metal. Oui, c’est qu’on attendait pas vraiment leurs membres dans ce registre vu leur pedigree, mais finalement pourquoi pas ?
Faisant suite à un EP éponyme sorti en 2020 (en K7, c’est plus authentique !), Self Devourment n’entend rien révolutionner, juste poutrer sans faire dans la demi-mesure. Balançant un death metal infusé de thrash (le poumtchak et les riffs de « Crawling Dead ») et de grind (les accélérations blastées florissant un peu partout), Mandibula ne fait effectivement pas de concession niveau brutalité, s’inspirant du Cannibal Corpse des origines, 200 Stab Wounds ou encore Nostromo, le groupe mixe toutes ces influences dans un modèle de violence aussi crue que frontale.
Contenant énormément de variations dans sa rugosité à la teneur parfois chaotique, le groupe sait aussi marquer ses atmosphères par des ralentissements oppressants comme sur « Industrial Dehumanization » (excellent mid-tempo), on mettra aussi une mention à la fabuleuse conclusion « Possessed X Kill » où l’on se fait bien malmener avant une dernière partie gagnant peu à peu en pesanteur et en nausée.
Pour le reste, entre vélocité et arrachage de glotte accompagnées par quelques soli de guitare de haute volée, les promesses de se prendre dans la trogne un death metal aussi tendu que divertissant sont très bien tenues. Ne vous reste plus qu’à attendre qu’ils passent dans votre coin pour recevoir ce joli carnage en live.
- Lurid Human Extinction
- Kneeling Down
- Industrial Dehumanization
- Pledge Of Agony
- One Last War
- Crawling Dead
- Possessed X Kill