Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Cet adage sonne tellement juste à la découverte de la pochette de Into Extinction, second album de Deathrite. Du logo à la représentation de la faucheuse surplombant un tas de crânes, tous les éléments laissent à penser qu’on va avoir affaire à un album de metal extrême (black ou death voire black/death, libre à vous de choisir). Pourtant Deathrite officie dans le hardcore, mais attention, un hardcore des plus viscéraux/vicieux/viciés.
A l’instar de The Secret, le hardcore des allemands surfe sur une imagerie evil et verse dans une mixture sonore faite de crust-punk et d’éléments venant justement du metal extrême. Forsaken Tombs nous plonge d’emblée dans une ambiance occulte pendant son intro puis enchaine sans transition vers un déferlement de haine blastée quasi black metal, il en sera ensuite de même pour Breathing Doom à la sympathique évolution thrashisante (avec même un solo sur la fin).
Le crustcore extrême des allemands livre sans retenue des assauts rageurs et ne laisse que peu de répit à l’auditeur, sauf pendant Into Extinction, morceau-titre instrumental aux accents sludge/doom. De même avec le conclusif The Golden Age qui reprend les mêmes atours tout en y adjoignant une voix bien hargneuse pour un rendu final proche d’un Crowbar. Exceptées ces baisses de tempo, le reste de l’album est le festival du blast sur fond de noirceur oppressante (les 48 secondes d’Infernal Void valent tous les plus longs discours).
Sans volonté de révolutionner quoi que ce soit, ni de se la jouer, Deathrite signe un album défouloir à l’atmosphère joyeusement malsaine et à la réjouissante agressivité. The Secret semble bien s’être trouvé un sérieux challenger.
- Forsaken Tombs
- Breathing Doom
- Kingdom
- Born Under the Guillotine
- Vicious Throne
- Into Extinction
- Revenges & Reparations
- Failure Of Existence
- Plagues
- Deathbed
- Infernal Void
- The Golden Age