The Secret rompt enfin le silence depuis Agnus Dei, leur dernier album datant de 2012 ! Une bonne nouvelle légèrement ternie par le nombre de pistes de ce Lux Tenebris: six ans d’absence et seulement trois titres à se mettre sous la dent, c’est bien peu ! Mais les italiens comblent ce petit chiffre par une qualité sonore à toute épreuve, parfaite balance de sludge, black metal, crust et grind, le tout enrobé d’une densité sonore particulièrement étouffante.
« Vertigo » démarre pourtant de manière très singulière, les italiens nous plongent dans un lent vortex de sons distordus immergés dans une atmosphère opaque. On est assez loin du fracas habituel offert par The Secret, mais l’aura cauchemardesque créée ici sert de très bonne intro avant la suite. Une suite qui s’appelle « The Sorrowful Void » et qui contraste franchement avec l’intro ! Ce titre très percutant contient donc cet assemblage unique d’influences cohabitant chez le groupe transalpin: un black metal flirtant avec le grind, rapide et acéré, pour débuter puis une soudaine mutation avec un ralentissement puis une montée en puissance dans des contrées sludge aussi épiques que terrifiantes.
Après une telle déflagration, « Cupio Dissolvi » peut de prime abord apparaître comme une redite avec son schéma quasi similaire (introduction à gros renforts de blasts, seconde partie à vitesse plus mesurée), mais en fait pas du tout. Ce titre baignant dans des effluves d-beat se révèle tel un bloc de férocité opaque prenant une direction plus mélodique (et hypnotique) sur son final.
The Secret montre qu’il sait toujours faire très mal et signe son retour avec un bien trop court EP, méchant et intense à la fois. De quoi s’écouter en boucle en attendant un nouveau véritable album d’une durée plus conséquente !
- Vertigo
- The Sorrowful Void
- Cupio Dissolvi