Mongol Horde – S/T

Pas de commentaires      1 677
Style: Punk / HardcoreAnnee de sortie: 2014Label: Xtramile recordingsProducteur: Dez

Dès le démarrage de l’album avec le tube absolu « Make Way » (clique vite en-dessous tu m’en diras des nouvelles), il est difficile de ne pas penser à Refused et à son Shape of Punk to Come, référence absolue du punk/hardcore. D’abord pour cette intro faussement jazzy qui trompe son monde au démarrage, puis pour l’énergie irrésistible qui explose très vite aux oreilles (et un peu plus loin aussi avec « Yurt Locker », cet interlude piano sombre très « Shape of Punk »).

Pour autant, les comparaisons n’iront pas plus loin, chez Mongol Horde on ne se prend pas au sérieux (il vaut mieux avec un nom pareil), en témoignent les titres de certains morceaux : « How The Communists Ruined Christmas » ou « Hey Judas » (lol) par exemple ; et d’autre part on mise beaucoup sur l’efficacité. Et ça fonctionne terriblement bien. Pas de révolution de genre au menu, mais de l’énergie, de la rage, et un putain de plaisir foutraque et communicatif.

Quand on fait quelques recherches sur le groupe pour en comprendre la genèse, on tombe très vite sur le nom de Frank Turner. Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part ce nom ne me disait rien du tout. Cet anglais (au phrasé typiquement british d’ailleurs, qui évoque celui du chanteur de Enter Shikari durant les quelques passages soft comme sur « Tapeworm Uprising ») a pourtant sa petite réputation dans le monde de l’émo / post-hardcore, du fait de son passage dans le groupe Million Dead qui a apparemment laissé orphelins un paquet de fans transis, à sa séparation en 2005 après seulement 4 petites années d’existence.

Donc Million Dead c’était ça :

Mais Turner, après la séparation de Million Dead a décidé d’explorer sa face folk (qu’on pouvait difficilement soupçonner en écoutant Million Dead il faut bien le dire), apparemment après la découverte et la claque majeure infligée par la découverte du Boss, Bruce Springsteen, et en particulier de son album Nebraska.

Et donc en 2013, après plusieurs albums solo et avant que Turner réveille son côté punk, voilà ce que donnaient ses penchants folk :

C’est-y pas meugnon ?

Bref, oubliez ça, car avec Mongol Horde on est vraiment dans un registre plus proche de Million Dead, mais en plus agressif, moins émo, avec de bons gros riffs et un vrai côté déconne donc, à 1000 lieues d’une éventuelle prise de tête, qui fait un peu penser par moments aux excellents Future of the Left (dont la bassiste actuelle jouait aussi dans Million Dead, tiens tiens). On sent bien que Turner fait ce disque pour s’éclater et pour laisser s’exprimer sa rage qu’il est bien obligé de contenir avec ses albums folk solo. Le bougre nous fait même une blague pendant les 3 premières secondes de « Stillborn Unicorn » où l’on croit fugacement que le bougre a décidé de mettre un titre folk au milieu de ses brulots punkcore.

Un disque fun je vous dis, direct (les titres sont courts avec même une pointe à 1 min 03 sur « Winky Face the Mark of a Moron »), putain d’infectieux et efficace, que peut-on encore demander de plus ? Une moustache sur la pochette ? Ok, done.

Juste le disque « banane » de l’année pour le moment. Achète!

Tracklist :
1. Make Way
2. Weighed And Found Wanting
3. Tapeworm Uprising
4. Casual Threats From Weekend Hardmen
5. Staff To The Refund Counter
6. The Yurt Locker
7. Stillborn Unicorn
8. Winky Face The Mark Of A Moron
9. Weak Handshake
10. Your Problem
11. How The Communists Ruined Christmas
12. Blistering Blue Barnacles
13. Hey Judas

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1162 articles sur Eklektik.

Up Next

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *