Est-il encore nécessaire aujourd’hui de présenter le sieur Steven Wilson et son groupe fétiche Porcupine Tree ? Pour un groupe ayant débuté à la fin des 80’s suite à un délire à la Spinal Tap mettant en scène un groupe fantôme oublié des 70’s, on peut dire que du chemin a été fait !
Steven Wilson, de formation pianiste et guitariste, a rapidement navigué entre formations progressives undergrounds et expérimentations musicales pour enfin sortir sous le pseudo de Porcupine Tree en 1989 sa première demo Love, Death & Mussolini. Il a su évoluer d’une musique directement inspirée des maîtres du progressif psyche, Pink Floyd ou bien encore Gong, et parvenir à canaliser sa créativité au travers de morceaux au format plus « pop ». En même temps, Porcupine Tree passait d’un one man band délirant à un groupe en bonne et due forme. Avec In Absentia (leur avant dernier album), Porcupine Tree va intégrer des éléments plus métal à sa pop progressive, élargir son public ainsi s’assurer un nouveau souffle. Wilson étant un fan de métal extrême et ayant déjà notamment travaillé avec Opeth à la production de certains de leurs albums, ceci explique cela… D’ailleurs on entendra la participation aux choeurs de Mikael Akerfeldt (Opeth) sur ce nouvel album. Adrian Belew (guitariste de King Crimson) fait également une apparition. Le gage d’un mix parfait entre le metal et le progressif ?
Porcupine Tree nous propose donc aujourd’hui avec « Deadwing » leur neuvième album (hors compilations, remix et autres lives) inspiré d’un script de film rédigé par Steven Wilson et un de ses amis réalisateurs (l’histoire ne dit pas pour l’instant si le film sera réalisé ou non…).
On y retrouve ce qui fait jusqu’à présent leur succès, soit un songwriting d’exception sachant allier des mélodies intenses, des atmosphères qui se jouent des émotions sur fond de rock progressif mâtiné de riffs métal du meilleur effet. La grandiloquence du progressif est mise au placard… au profit d’une intensité et d’une élégance d’exception ! Cet album semble plus efficace comme en témoignent les deux premiers singles « Shallow » et « Lazarus » taillés pour les formats radios sans pour autant manquer de goût (bien au contraire !).
Porcupine Tree n’oublie pas ses longues compositions évolutives qui ont fait le charme d’albums comme Signify ou Lightbulb Sun. On retrouve ici des compositions qui savent s’installer, prennent leur temps pour se dévoiler, se construisent en tant que pièces singulières, au cœur d’un puzzle d’une superbe homogénéité telles le « Deadwing » et ses 9:46 min d’introduction, la pièce maîtresse « Arriving somewhere, but not here » et ses 12:02 min ou bien encore le finish « Glass arm shattering ».
Les guitares se taillent comme d’habitude la part du lion. Plombées ou cristallines, elles installent les climats et les paysages qui jalonnent le voyage au cœur de cette musique profonde et émotionnelle toujours à la limite de la folie douce. Les incursions d’un piano au feeling “typically british” ou bien encore d’un mellotron viennent s’ajouter à des rythmiques d’une justesse impressionnante, mélangeant efficacité, puissance et légèreté. La batterie retrouve ses lettres de noblesses ! Tout au long des neufs morceaux qui composent cet album, la voix suave et éthérée de Steven Wilson mariée à des arrangements d’une musicalité sans faille nous berce le temps d’une ballade, ou nous apaise quand les guitares se font plus heavy et plus sombres.
En bref, une nouvelle réussite pour le groupe, même si moins évidente qu’auparavant. Les fans les plus die hard pourront être rebuté des sonorités les plus métal et cet album nourrit un paradoxe. Il réside dans le choix d’une certaine recherche d’efficacité qui de prime abord ne facilite pas l’écoute et l’accroche à ce Deadwing. Les premières écoutes semblent anodines presque fades. Pourtant des écoutes successives confirmeront cet album comme un nouveau monstre de technicité mais aussi de feeling. Le petit côté progressif en plus.
- deadwing
- shallow
- lazarus
- halo
- arriving somewhere but not here
- mellotron scratch
- open car
- the start of something beautiful
- glass arm shattering
ce groupe est maintenant culte!
album sublime d’un bout à l’autre, de l’énorme titre d’ouverture en passant l’énergique « shallow », la ballade « lazarus », les perles « halo », « arriving somewhere but not here »(DA perle!!) ou encore « open car », je assez addictif de cet album je dois dire! bref encore une rèussite pour la bande à Wilson. 17.5/20
Perso, je serais monté à 17,5 comme Kollapse. Superbe album, et effectivement on ne l’apprécie vraiment qu’après plusieurs écoutes… Alors méfiez-vous des jugements hâtifs, car il y a un gros truc derrière!
Ce disque est énorme, déstabilisant à la première écoute, mais ensuite… bonheur.
18 pour ma pomme
Lol
C’est dingue cette fixette sur les notes…
Ouais ! boutons les notes hors de ce webzine et remplaçons les par des petits personages façon télérama…
c’est cela oui, les notes c’est nécessaire. Tu vois je te l’avais dit neurotool, cet albim mérite mieux!
Cet album mérite ce qu’il mérite…ni plus ni moins…Il suffit de lire ma chronique pour s’en rendre compte…
La notation est toute relative…Et puis si on s’en tient aux critères de notations « en vigueur » je ne l’ai pas non plus sous estimé cet album…
clair que si on recherche le pour et le contre des arguments énoncés ds la chro, cet album mérite un 16/20. Même si pour ma part il mérite un poil plus mais bon;) (17.5 par ex…)
Concernant le mode de notation, le débat est ouvert dans le forum. Merci de développer des commentaires musicaux stricto sensu dans cet espace. ;-)
J’ai tendance à trouver In Absentia mieux mais faut dire je l’ai à peine ecouté ce Deadwing…
Si tu l’as à peine écouté, t’as pas pû assimiler un morceau énorme comme « arriving somewhere but not here », sur 12 minutes il passe par plein de stades différents, d’une pop aérienne à de pûrs riffs métal (sûrement parmi les plus métal de PT).
Une élégance d’exception (sic) qui transpire d’un envoûtement de chaque instant, pour atteindre l’apothéose au son d’Arriving Somewhere But Not Here ! Pureté et force (émotionnelle) ont trouvé leur écho dans ce très bel écrin à l’orchestration grandiose !
Aie aie aie cet album est tellement stéril que quand j’ai écouté Arriving Somewhere but Not Here pour la première fois je suis tombé de très très très haut . Comprend pas : /
Pareil qu’Alexia! c’est trop joliment dit ^^.J’avais laissé l’album de côté,je l’ai emporté avec moi sur les routes,le fait que je sois souvent en plein air et en déplacement m’a permis d’écouter l’album différemment et après une journée bien rude au coin du feu l’album dévoile certains effets assez inattendus,rien à dire c’est une totale réussite