Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, laissez-moi vous présenter Hierophant, groupe italien prenant le sillage de The Secret depuis maintenant quelques années et deux albums: Hierophant (2010) et Great Mother: Holy Monster (2013). Si le style pratiqué se veut plutôt rabâché ces derniers temps, le hardcore teinté de crust/punk/metal du groupe a pourtant connu une certaine évolution entre ces deux albums, passant d’une version lourde et torturée à une plus directe et in your face. Une tendance semblant désormais parfaitement leur convenir.
Car Peste, leur cuvée 2014 qui sort une nouvelle fois chez Bridge 9, part sur les chapeaux de roues. Un enchainement de titres souvent sous les deux minutes, du crust métallique (souvent grindisant) école Cursed meets His Hero Is Gone meets Integrity qui ne fait pas dans la subtilité et qui va droit à l’essentiel. La voix haineuse du vocaliste colle parfaitement au propos: les petits troubles psychologiques correspondant à chacun des dix titres de cet album (et ce, dans leur langue natale).
Malgré le fait que l’ambiance malsaine du premier album manque toujours un peu (même si les voix déformées pendant Sadismo font leur petit effet), Peste réitère la recette de Great Mother: Holy Monster, plaçant ses arguments principaux dans l’immédiateté, quelques dissonances et ce grain gras quasi sludge (voire complètement pendant Inferno, conclusion à la durée, donc à l’ambiance, un peu plus développée). En dépit d’un manque d’originalité et de surprise (pléthore de groupes étant actuellement dans ce créneau), Hierophant délivre une Peste bien noire (hoho), le genre d’album aussi court qu’efficace qui n’a pas le temps de lasser l’auditeur ni de trop marquer son esprit.
- Inganno
- Masochismo
- Nostalgia
- Sadismo
- Apatia
- Paranoia
- Sottomissione
- Alienazione
- Egoismo
- Inferno