J’aime quand mes vœux sont exaucés comme ça. Je souhaitais en effet sur ma chronique de Useless Animal que sa suite ne se fasse pas trop attendre, sa suite la voilà quelques petits mois plus tard, elle s’appelle Lightless Walk et elle fait très très mal ! On ne va pas revenir une fois de plus sur les origines du groupe car Cult Leader ne fonctionne plus d’après le bon souvenir de Gaza mais désormais comme un groupe à part entière.
Pour son premier long-format, le groupe de Salt Lake City passe clairement au palier supérieur en comparaison avec leurs (déjà) très prometteurs EPs. Ces onze titres sont autant de tornades mêlant grind et mathcore avec un son sludge bien pesant. Anthony Lucero confirme tout le bien (ou le mal) qu’on pensait de lui sur les EP, sa gorge menant (ou raclant) les opérations avec un charisme étonnant. Un charisme qui se voit d’ailleurs d’autant plus étendu lors de titres offrant des parties mid-tempo installant une ambiance glacée sur laquelle le vocaliste nous fait profiter de son chant « clair » (entre guillemets car on reste dans le sombre). En effet, la reprise de Mark Kozelek & Desertshore n’était pas qu’un coup d’un soir, ce Lightless Walk nous gratifie de moments aux atmosphères plus « sereines » comme la première partie de « A Good Life » (qui finira par s’emballer) ou bien le morceau-titre mélancolique concluant cet album.
Pour le reste, c’est un déferlement de violence pure qui s’abat. De riffs destructeurs en discordances vicieuses, le tout surmonté de vocaux hostiles. Bref, exactement ce qu’on était venu chercher chez Cult Leader qui livre un premier album maitrisé, brutal mais à la dynamique dévastatrice assez variée pour ne jamais lasser l’auditeur. Gaza n’est définitivement plus, Cult Leader, sûr de ses atouts, peut désormais tranquillement s’imposer dans le monde du hardcore métallique.
- Great I Am
- The Sorrow
- Sympathetic
- Suffer Louder
- Broken Blades
- A Good Life
- Walking Wasteland
- Gutter Gods
- Hate Offering
- How Deep It Runs
- Lightless Walk