Bridge Burner – Null Apostle

Pas de commentaires      4 732
Style: blackened grind/sludgeAnnee de sortie: 2018Label: Art As Catharsis

Mini-bémol d’entrée en découvrant le visuel de ce Null Apostle, la trop forte ressemblance de la cover avec celle de Cette Erosion de Nous-Mêmes de Nesseria (toutes deux réalisées par Alex Eckman-Lawn qui a un peu trop recyclé ses idées/couleurs à mon goût) font partir sur un léger apriori. Un détail qui va heureusement être balayé par le son qu’il contient ! Découvert en 2015 avec l’EP Mantras Of Self-Loathing, Bridge Burner revient avec un premier long-format suite à sa signature sur l’excellent label australien Art As Catharsis. Désormais un peu plus exposés, les néo-zélandais reprennent les choses là où elles avaient été laissées, ni artifice ni chichi, Null Apostle est méchant, frontal, avec une puissance sonore revue à la hausse.

Une fois encore, nous sommes avec Bridge Burner à la croisée des genres. Leur potion magique a été préparée avec divers ingrédients: black et death metal étant délayés dans un crust/d-beat tirant volontiers vers le grindcore. Autant dire que ce Null Apostle est virulent, et pas qu’un peu ! Chaque morceau passant semble augmenter le niveau de violence, une violence d’ailleurs personnifiée par son vocaliste passant de hurlements « core » à des éructations bien grasses, en passant parfois par d’autres plaisirs comme ces cris plus aigus sur « Keelhauler », voire cet original chant plaintif pendant « Cultfathers ». Derrière lui, les riffs délivrés sont d’une puissance inouïe, allant du gras-double du sludge/doom à des accélérations fatales black metal sans oublier quelques breaks bien sentis. Seul « Howling Beneath The Earth » viendra briser ce modèle via un doom presque minimaliste, courte respiration servant en réalité d’intro avant l’incroyable morceau-titre servant de conclusion.

Bref, Bridge Burner n’est définitivement pas là pour rigoler. Ces nihilistes néo-zélandais livrent là un premier album hostile, bestial et possédant une ambiance fortement malsaine. Ne jamais juger un livre à sa couverture ! Une confirmation sans aucune faute de goût, même s’il est très âcre et qu’il reste en bouche longtemps après l’écoute.

  1. The Blood Easily Follows
  2. The Blood Never Lies
  3. Keelhauler
  4. Witches Alone
  5. Illness And Loathing
  6. Cultfathers
  7. Howling Beneath The Earth
  8. Null Apostle

Bandcamp

beunz
Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *