End Of Mankind – Faciem Diaboli

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Style: black metalAnnee de sortie: 2019Label: Mallevs Records/Maleficarum Records

Jeune groupe formé à Paris en 2015, End Of Mankind n’est pourtant pas composé d’illustres inconnus. En effet, le quintet est formé d’anciens membres d’Eternal Majesty, Aosoth, Antaeus, mais aussi d’actuels membres d’Azziard ou Nydvind, bref du beau monde faisant partie de la fine fleur du black metal français. Or la fiche promo indique qu’End Of Mankind fait du post-black metal, peut-être est-ce dû à l’apport du guitariste venant de la scène hardcore (qui joue actuellement chez Tromatized Youth et a fait ses armes chez Providence ou Right For Life) ? En tout cas, cette surprenante étiquette ne semble pas correspondre totalement à ce que je m’imaginais en découvrant ce premier album…

End Of Mankind sait d’où il vient et se montre d’emblée bien radical dès ce Faciem Diaboli lancé. « Vision » propose en effet un black metal surpuissant basé sur une rythmique infernale. Le vocaliste Anxiferath s’arrache la glotte sur des riffs en trémolo assez intenses, puis vient un break mélodique qui annonce le côté « post » revendiqué: quelques arpèges plus nuancés avant de repartir de revenir à l’intensité initiale. Une tendance au break éthéré qui se retrouve à d’autres moments de ce premier album comme au milieu du groovy « Drowing In Solitude », quelques notes de guitare assez douce pour ensuite mieux repartir dans la frénésie.

Si le groupe considère ces breaks plus « doux » comme la raison principale de se considérer post-black metal, cela pourrait leur jouer des tours étant donné le désamour des puristes pour des groupes comme Deafheaven. Or on a ici un groupe qui se distingue vraiment des clichés vus et revus dans le style (vous savez, ces plages post-rock émotionnelles) au profit d’un son et de vocaux plus punk et sales, servant à merveille ces titres atmosphériques mais contrastés d’une hargne dévastatrice (l’angoissant  « Faciem Diaboli » ou le feeling crust de « Dread Reign »).

Cet album pour principale thématique le sort des recluses, inspiration médiévale parlant de ces exilées aux portes des cités, des « sentinelles » spirituelles qui étaient la plupart du temps issues des classes populaires. Affectées d’une maladie, ou d’un deuil, mais aussi parfois pour expier des péchés mortels, en somme des personnes n’ayant plus grand-chose à perdre. Leur seul salut passait donc par le sacrifice de leur propre vie, cet ultime vœu d’humilité et de piété. Bref, une thématique allant de pair avec le très bel artwork de Szymon Seich (VBRRTRD) (Blind To Faith, Homewrecker, Noisem) et avec la virulence déployée par le groupe ainsi que sa faculté à y coller une ambiance bien délétère. Une très solide découverte.

  1. Vision
  2. Howlings And Lurid Figures
  3. Drowning In Solitude
  4. Seek No Grace
  5. Misanthropic Urge To Expand
  6. Dread Reign
  7. Limbes
  8. In The Throes Of Displeasure
  9. Faciem Diaboli
  10. La Sentinelle des Ames

Bandcamp

beunz
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