Le ciel devient gris, les températures descendent, pas de doute, l’automne est bien arrivée ! Et quoi de mieux dans cette atmosphère morose qu’un peu de musique instrumentale histoire de laisser son esprit divaguer au gré des riffs ? Les allemands de Neànder ont justement ça en rayon: un espèce de mix de post-rock et de doom construit autour de riffs puissants, tantôt lourds, tantôt plus rapides, tantôt plus aériens pour nous envelopper dans une ambiance cinématographique.
Plutôt un film en noir et blanc alors car, à l’image de sa cover, ce second album (le premier éponyme étant sorti l’an dernier) décrit des paysages plutôt froids et désolés. Mais ce n’est pas pour autant que Neànder s’enferme dans un schéma de post rock sombre vu et revu. Non, les six compos (dont une intro et un interlude) de ce Eremit bénéficient d’un gros groove allant de pair avec d’implacables dynamiques alternant entre parties plombées, trémolos bouleversants (la fin de « Ora ») et de fulgurantes accélérations quasi black metal (« Purpur » ou « Eremit » en contenant de bien entraînantes).
On ne sera pas trop étonné de retrouver un certain Magnus Lindberg (Cult Of Luna) au mastering, donnant au son de Neànder une qualité sonore prémium permettant d’embarquer sans souci dans ce mouvementé voyage, entre force et mélancolie. A écouter seul et au casque, en balade forestière au milieu des feuilles oranges tombées au sol, voire en regardant la pluie tomber par la fenêtre.
- Purpur (Prelude)
- Purpur
- Eremit
- Ora
- Clivina
- Atlas