Avec une cote de popularité en augmentation constante, surtout après des tournées sur lesquelles le groupe était bien entouré (j’ai eu la chance de les voir en live il y a quelques années en compagnie de Title Fight) et un Cheer (2018) sonnant toujours aussi bien quatre ans après, autant dire que Drug Church était […]

Avec une cote de popularité en augmentation constante, surtout après des tournées sur lesquelles le groupe était bien entouré (j’ai eu la chance de les voir en live il y a quelques années en compagnie de Title Fight) et un Cheer (2018) sonnant toujours aussi bien quatre ans après, autant dire que Drug Church était attendu au tournant avec ce quatrième album !

Hygiene s’inscrit dans la lignée de Cheer: Patrick Kindlon et ses potes délivrent toujours ce son si singulier au sein d’une scène où il est pourtant si difficile de sonner original. Partant à nouveau de cette base (post) hardcore plutôt agressive dont le timbre éraillé si personnel du chanteur nous plonge dans une tension paradoxalement excitante, Drug Church y mêle tranquilou des mélodies caressant vos conduits auditifs (tout en évitant soigneusement toute putasserie).

Des contrastes remarquables auxquels doivent aussi les ouvertures de Drug Church à de nouveaux horizons, par exemple le post-punk sur « Plucked » ou « Detective Lieutenant », pistes à basse pulsée qui apparaissaient déjà sur l’EP Tawny (2021). Déconcertant d’aisance, accessible et nerveux (l’enchaînement de l’harmonieux « Premium Offer » et du tendu « Piss & Quiet » montre combien le groupe maîtrise ses grands écarts), Hygiene est de ces albums dont l’addiction grimpe peu à peu, écoute après écoute. Et même si sa courte durée (même pas une demi-heure) peut apparaître comme un point faible, nulle déception au final tant son énergie et son pouvoir euphorisant se diffusent tout simplement en vous. Nouvelle tuerie.