Au sein de la scène screamo nordique, la Suède a toujours connu une place à part avec des groupes phares tels que Suis La Lune, Shirokuma ou bien Vi som älskade varandra så mycket (dont j’espère vivement un nouvel album très bientôt !), Nionde Plågan semble apparaitre comme un outsider s’affranchissant des codes du style. […]

Au sein de la scène screamo nordique, la Suède a toujours connu une place à part avec des groupes phares tels que Suis La Lune, Shirokuma ou bien Vi som älskade varandra så mycket (dont j’espère vivement un nouvel album très bientôt !), Nionde Plågan semble apparaitre comme un outsider s’affranchissant des codes du style. Auteur auparavant d’albums hautement respectables pour qui apprécie le screamo coulé dans le post-hardcore qui aime les phases ralenties et atmosphériques (Frustration puis Reflektion), le groupe de Stockholm poursuit donc son bonhomme de chemin avec ce Transformation.

Le mélange des genres personnel des suédois continue donc dans la lignée de l’album précédent, on navigue entre émotions (plutôt douloureuses) à fleur de peau et passages contemplatifs aux paysages éthérés de toute beauté. Une recette pas franchement inédite, qui évoque Envy, Vi som… ou encore un Suffocate For Fuck Sake disons simplifié, qui nous transporte avec toute la sobriété qu’on lui connaissait dans son monde doux-amer.

Touchant droit au cœur à de très nombreuses reprises, Transformation se pare de frustration (et non pas l’inverse), nous renvoie à ce repli sur soi hivernal, cette mélancolie saisonnière avec ce froid qui s’empare de vos sens et ces mélodies déchirantes qui vous font plonger sans crier gare. Entre moments éthérés, sentiment d’élévation et désespoir te ramenant sur terre avec fracas, Nionde Plågan trouve à nouveau une formule qui fonctionne parfaitement, à défaut de surprendre.