Duo belge formé par Tim de Gieter (désormais permanent chez Amenra) et Siegfried Burroughs (batteur de The K), Doodseskader a fait parler de lui il y a deux ans avec un premier EP à fort potentiel. MMXX: Year Zero, comme son nom l’indique, présentait alors un groupe à ses balbutiements mais déjà fort d’une personnalité […]

Duo belge formé par Tim de Gieter (désormais permanent chez Amenra) et Siegfried Burroughs (batteur de The K), Doodseskader a fait parler de lui il y a deux ans avec un premier EP à fort potentiel. MMXX: Year Zero, comme son nom l’indique, présentait alors un groupe à ses balbutiements mais déjà fort d’une personnalité affirmée, rangée du côté (très) sombre de la force. Un sentiment d’obscur malaise qui se développe encore plus sur Year One, leur premier long-format.

Le duo propose ici en effet une musique au tempo essentiellement bas, aux basses prégnantes et à l’atmosphère nauséeuse. Récupérant le caractère urbain du hip-hop (influence revendiquée dès les premières mesures de « 1745 », dans une optique trap), Doodseskader y adjoint le poids du sludge via des riffs massifs et écrasants, n’hésitant pas à aller plus loin dans le malaise via des passages distordus (« Alive & Not Well » où même la voix est pitchée au maximum pour un rendu horrifique des plus réussis).

Avec çà et là des influences grunge et plus mélodiques qui viennent parfois éclairer les alentours, on sent que le duo ne se met aucune limite et pourrait encore plus à l’avenir ouvrir ses horizons, que ce soit du côté des effets/boites à rythmes que du côté « métallique ». Year One prend un peu de temps pour s’apprivoiser mais l’expérience de violence urbaine au climat hypertendu qu’il propose se révèle particulièrement obsédant une fois que c’est fait.