The Intersphere – Wanderer

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Style: Rock Alternatif MuscléAnnee de sortie: 2023Label: Odyssey Music

Passé complètement à côté de l’annonce de ce nouvel album en fin d’année 2022, me voici donc à réaliser quelques semaines seulement avant sa sortie, que The Intersphere nous reviennent avec leur 6ème album, ce Wanderer qui sort le 26 mai, date de parution de cette chronique. Et c’est une putain de bonne nouvelle tant j’avais adoré leur précédent album, The Grand Delusion.

Pour tout dire j’en étais pratiquement venu un temps à considérer les allemands comme les quasi-successeurs des américains de Dredg (au moins sur les deux albums Catch Without Arms et The Pariah, The Parrot, The Delusion), reprenant d’une certaine façon le flambeau d’un rock musclé qui fait la part belle aux émotions avec, autre point commun, un chanteur plus que compétent (sans peut-être faire jeu égal avec Gavin Rossdale quand même), Christoph Hessler. Cette comparaison vaut peut-être un peu moins avec ce nouvel album qui confirme plutôt une orientation rock assimilable à celle de groupes déjà évoqués sur la précédente chronique à savoir Anberlin, Foo Fighters et je rajouterais aujourd’hui Biffy Clyro à la liste, The Intersphere n’ayant manifestement pas (ou plus?) la prétention d’aller sur le terrain un peu « arty » qui était celui de Dredg.

La musique de The Intersphere est en effet plus que jamais clairement orientée efficacité et format « radio » (avec des titres qui dépassent rarement les 4 minutes) et le groupe prouve immédiatement sur Wanderer qu’il est un sacré client quand il s’agit de pondre des tubes irrésistibles qui viennent se coller sur des bons riffs puissants, à l’image des deux morceaux ouvrant l’album, le morceau titre (sur lequel on a le plaisir d’entendre et d’apprécier les parties de basse de Daniel Weber) et « Bulletproof ». On apprécie que le groupe ne commette pas à nouveau l’erreur de vouloir trop en faire en terme d’instrumentation et d’orchestrations un peu pompeuses comme c’était le cas sur « Man on the Moon » sur le précédent album en revenant à quelque chose de plus sobre et « classique » (on peut en cela préférer le précédent album un peu plus audacieux). Sobriété ne voulant pas dire incapacité à varier son propos et il le montre avec « Down » et ses étranges cris/voix qui apparaissent dès le démarrage et m’ont un peu fait penser à ce que produit parfois Bring Me the Horizon. Encore une fois la science du refrain des allemands fait mouche par la suite et on continue à prendre son pied sur un album qui démarre décidément très bien.

Sur « Who Likes to Deal with Death? » c’est cette fois Foals que les allemands m’ont évoqué avec cette guitare sautillante qui installe une ambiance joyeuse/printanière, alors que « Heads will Roll » prend des intonations rappelant évoquant un croisement de Shihad et Rage Against the Machine avec ses couplets scandés.

Beaucoup de comparaisons (et d’influences ?) qui pourraient nuire à la pertinence de l’album dans sa globalité, mais en réalité, comme sur l’album précédent, The Intersphere réussit à proposer assez de variations d’ambiances qui permettent à Wanderer, par ailleurs habilement concentré sous les 40 minutes, de ne pas lasser et de constituer une nouvelle très belle pièce de choix pour qui aime son rock bien musclé (les titres bien puissants étant majoritaires sur l’album, on n’a pas encore évoqué le très bon « Always on the Run » à ce titre ou les passages bien testostéronés de « Corrupter ») et riche en passages propices à les siffloter sous la douche.

On s’attend forcément sur un tel album que le groupe finisse par se plier à l’exercice de la ballade ou du titre plus « soft » et cela s’avère être effectivement le cas sur « Treasure Chest » et sur « Under Water », deux titres qui sans être les meilleurs de l’album sont néanmoins d’une très correcte facture et permettent de clôturer l’album en douceur. Sans bousculer un quelconque ordre établi ou faire preuve d’une originalité folle donc, The Intersphere affirme quand même au final avec Wanderer (et sa superbe pochette!) sa capacité à compter sur une scène rock pourtant bien chargée. Je ne boude pour ma part pas mon plaisir avec cet album tout à fait addictif qui tourne en boucle. Avis aux amateurs donc!

Tracklist :
01 – Wanderer
02 – Bulletproof
03 – Down
04 – Who Likes To Deal With Death?
05 – Heads Will Roll
06 – A La Carte
07 – Always On the Run
08 – Corrupter
09 – Treasure Chest
10 – Under Water

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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