Jorn – Unlocking the Past

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Style: hard rockAnnee de sortie: 2006Label: Frontiers Records

Depuis son départ de Ark, le chanteur norvégien Jorn Lande n’a pas chômé. À côté de sa carrière avec Masterplan (qu’il a depuis quitté) ce ne sont pas moins de deux disques solos qui ont été enregistrés par Jorn, plus le disque de « duels » avec Russell Allen. Le chanteur est aujourd’hui dans l’actualité grâce à une double sortie : The Gathering, une compilation et ce Unlocking The Past, disque de reprises.

Lorsque l’on connaît la classe vocale qui caractérise Jorn Lande, on se dit que l’on ne risque pas d’être déçu par ce disque. D’autant que Jorn navigue en eaux connues. Point ici de reprises de Slipknot ou de Deicide, c’est bien évidemment dans le hard rock classique seventies et eighties, là d’où viennent les principales influences de Jorn, que les reprises vont être choisies. À commencer bien évidemment par le maître à changer de Jorn, le grand David Coverdale (reprise un peu convenue de « Fool For Your Loving » de Whitesnake), que la voix de Jorn Lande sait parfois imiter avec une perfection confondante. On trouvera également sur ce disque des classiques comme le « Burn » de Deep Purple Mark III (tiens, Coverdale à nouveau), le « Perfect Strangers » du Deep Purple de 1984, ou le « Kill The King » de Rainbow. Au programme également du Bad Company, du Kiss, du Thin Lizzy, du Black Sabbath ou bien encore MSG. Que du très classique et du lourd pour ce disque où tout est bien évidemment soigneusement interprété. Don Airey (actuel clavier de Deep Purple) accompagne le chanteur de ses sons lourds et seventies. Deux membres du groupe TNT viennent également compléter le line-up : Ronni Le Tekrø et Morty Black se chargent respectivement d’une guitare et de la basse. La seconde guitare est tenue par Ralph Santolla, qui avait déjà travaillé avec Jorn Lande auparavant. À la batterie, surprise, on retrouve John Macaluso, l’ex-compère de Ark, qui retrouve le chanteur pour la première fois depuis 2001 (Espérons que cette collaboration débouche sur … Non, ne nous emballons pas !).

Bref, au rayon des poins positifs, tout cela est fort bien interprété, fort bien joué, et si vous ne connaissez pas vos classiques, cela vous permettra de les apprendre. Si vous les connaissez déjà, ce n’est pas grave ce disque vous fera une très bonne compilation à mettre dans la voiture, par exemple, pour chanter à tue tête sur ces hymnes intemporels. Seulement voilà, tout cela manque un petit peu d’originalité, et l’on aurait aimé voir le père Jorn Lande se diversifier un peu plus dans ses reprises. Je m’explique : tout le monde commence à savoir qu’il sait reprendre du David Coverdale à merveille et que le style hard rock lui va comme un gant. C’est sympathique, plaisant, mais qu’en restera-il dans quelques années lorsqu’on regardera le passé. Pas grand-chose car on préférera toujours l’original à la copie. Lorsqu’on voit ce que Jorn savait faire dans des groupes exigeants pour sa voix et bien plus originaux comme Ark ou Beyond Twilight, on est en droit de regretter qu’il ne s’aventure plus désormais qu’en terrain connu… Cela dit, intrinsèquement, Unlocking The Past est bien au-dessus de nombre de disques de reprises, simplement un peu décevant lorsqu’un connaît le potentiel de son principal protagoniste.

  1. on and on [msg]
  2. fool for your loving [whitesnake]
  3. cold sweat [thin lizzy]
  4. lonely is the word/letters from earth [black sabbath]
  5. burn [deep purple]
  6. feel like making love [bad company]
  7. kill the king [rainbow]
  8. perfect strangers [deep purple]
  9. naked city [kiss]
  10. the day the earth caught fire [city boy]
Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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6 Commentaires

  1. OYC says:

    « Espérons que cette collaboration débouche sur … Non, ne nous emballons pas ! »
    Si! Faut s’emballer, je deteste ce que fait Lande en solo (et avec Masterplan d’ailleurs), mais avec Ark, ce gars me file la chair de poule!

  2. Angrom Angrom says:

    C’était dans le sens « ne nous donnons pas de faux espoirs » , OYC…
    Sinon, je suis d’accord, ce qu’il a fait avec ARK est merveilleux. Tout comme ce qu’il a fait avec Beyond Twilight (le premier, « The Devil’s Hall Of Fame », je ne sais pas si tu le connais

  3. AlCheMist says:

    Ouais faut que ça débouche sur une suite de ‘Burn the Sun’ que j’ai découvert grâce à Sieur Angrom. Mo-bi-li-sez vous !

  4. Angrom Angrom says:

    Le pire c’est que le troisième disque de Ark est entièrement écrit … et suite au départ de Jorn, Orsby et Macaluso cherchaient un autre chanteur … Puis ils se sont brouillés, c’est vraiment trop bête… :(
    Enfin bref, sinon quelqu’un d’autre que moi a écouté ces reprises ? Alchy je suis sur que ca te plairait

  5. OYC says:

    Je ne connais pas très bien le Beyond Twilight mais je me rappelle ne pas avoir detesté. Je ne pense pas aimer ces reprises, par contre je reste un fan absolu d’Ark. Un des rares groupes de prog où j’AIME la voix (avec Symphony X et Zero Hour par exemple).
    Comme tu dis si bien, c’est « simplement un peu décevant lorsqu’un connaît le potentiel de son principal protagoniste. »

  6. Monster says:

    Je me rapelle que de JORN j’avais bien aimé l’album « Worldchanger », oh certes rien de renversant mais bien sympa tout de même. Le reste de sa carrière solo ne m’a pas marqué. Le problème c’est que ce type a trop la grosse tête…

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