Seulement quelques jours à peine après un split en compagnie des excellents Yashira (dont on retrouve le batteur ici) et de la découverte Drag Pattern, Autolith sort un véritable album. Le groupe de Memphis a commencé à faire parler de lui surtout via son split de 2021 en compagnie des jeunots brutaux Knoll, commençant à faire naître de sacrés espoirs, des espoirs enfin matérialisés sur cet Artificial Heaven.
Autolith y reprend d’entrée le titre « Calloused And Worn » présent sur leur dernier split, soit un sludge puissant mais mélodique, poussé sur son intro par une rythmique quasi black metal. Le quartet parvient ici sans difficulté à nous immerger dans son univers tendu mais atmosphérique, alternant entre accès rageurs et véloces (« Mental Furnace » où le vocaliste y va même de quelques growls) complétés par des mélodies de guitare + synthés amenant plus de subtilité à leur tambouille (avec un son très singulier pour leurs trémolos).
Et si ce type de recette est désormais bien connue, Autolith se distingue tout en maîtrise dans ses moments de contemplation comme sur « Blurring Lucidity », son allure post-rock planante et son passage en voix claire, voire de passages épiques (« Mourning Skin »). Le groupe n’a d’ailleurs pas peur des mélodies vocales, celles-ci revenant à plusieurs reprises et jamais en décalage comme l’atteste le sombre « Lathe Of Misery ».
Entre force et finesse, Artificial Heaven trouve là un équilibre parfait pour qui aime son sludge avec des émotions. Ne reste peut-être plus qu’à signer quelque part pour connaître une meilleure exposition qu’il n’a actuellement !
- Calloused And Worn
- It Claws
- Mental Furnace
- Blurring Lucidity
- Entrenched In Guilt
- Lathe Of Misery
- Mourning Skin
- Emptiness
- Portrait Of Regret