Groupe australien (de Melbourne) ayant sorti il y a quelques mois un très bon split avec Lettertombs (qui vient aussi de sorti un LP, coïncidence ?), Gil Cerrone est de cette nouvelle génération de groupes de screamo, sonnant comme à l’âge d’or de ce dernier (fin 90’s/début 00’s, avec des influences palpables du côté des récemment reformés Saetia ou Orchid) tout en s’intégrant dans l’époque actuelle.
Ces apparents fans du musicien disco français du même nom, ou plutôt de sa femme (qui se prénomme Jill, coïncidence ??) s’inscrivent dans la lignée des Infant Island ou Frail Body, c’est-à-dire qu’ils mélangent sur ce Consumer émotions à vif, explosions chaotiques et accélérations emoviolence (quasiment black metal entre blastbeats et vocaux arrachés) dans un tout qui n’oublie pas les mélodies, forcément déchirantes.
Une recette bien connue mais ici dans des mains d’orfèvre, avec des morceaux tantôt expédiés (l’incroyable « Golden Age »), tantôt construits sur des durées peu communes pour le genre (le triptyque « Parasocial Relationships », montagnes russes de sensations entre furie et introspection). Seul reproche, le final trop abrupt de « Parasocial Relationships III » qui stoppe (et termine l’album) en plein milieu d’un moment très captivant.
Mais cela n’altère en rien les qualités de ce premier long-format, passionné et passionnant, sans temps mort et à l’énergie ne faiblissant jamais. D’excellents débuts !
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- Another Nineteen
- Parasocial Relationships I
- Mutants
- Trauma Bonding
- Parasocial Relationships II
- Golden Age
- Parasocial Relationships III