Frail Body – Artificial Bouquet

Pas de commentaires      150
Style: screamoAnnee de sortie: 2024Label: Deathwish Inc.Producteur: Pete Grossmann

2024, année cruciale pour la scène screamo ? Cela se pourrait bien ! Après l’énorme nouvel album d’Infant Island, les récentes découvertes Pettersson, Basque et Burial Etiquette, et en attendant le prochain Demersal prévu pour bientôt, Frail Body vient enfin livrer une suite à son somptueux A Brief Memoriam (2019). Artificial Bouquet interpelle d’abord par son visuel très coloré, sans surprise conçu par Jacob Bannon de Converge (vraiment pas son meilleur amha), contrastant diamétralement avec la sobriété de la photo en noir et blanc de l’album précédent. Mais si les atours épousent parfaitement les « habitudes Deathwish », Frail Body n’en a pas pour autant modifié son screamo signature.

Toujours sur le fil du rasoir avec ce chant si strident, le trio de l’Illinois tient à sa personnalité grâce à l’incorporation d’éléments métalliques et de mélodies entre amertume et mélancolie distillées de manière équilibrée. Dès le tonitruant « Scaffolding », on se fait malmener par ces vocaux stridents semblant hérités de chez Orchid ou Jeromes Dream et les blastbeats mais les larmes viennent rapidement grâce au cœur venant se greffer à chaque fois au milieu de la frénésie. Une frénésie qui sait aussi se calmer à de nombreuses reprises, développant une atmosphère plus intimiste mais demeurant tout de même dans la noirceur la plus intense qui soit (« Devotion » et ses progressions davantage post-hardcore).

Affirmant plus que jamais ces incartades black metal à la manière des débuts de Deafheaven (« Monolith »), Frail Body y ajoute de multiples variations et toute l’énergie du screamo: une furie quasi constante et la sensibilité qui s’y accole sans aucune impression de surjeu ni recours au chant clean. Lui préférant un sentiment de déchirement constant, ce nouvel album se suit avec délectation pour peu que vous aimiez vous faire submerger par cette force émotionnelle oscillant entre retenue mélancolique, montées en puissance et explosions survoltées. Des prérequis pour tout album du genre mais ici dans des mains d’orfèvre !

Un superbe album et de quoi définitivement rendre 2024 comme une année phare pour le genre (et nous ne sommes qu’en avril !).

  1. Scaffolding
  2. Berth
  3. Critique Programme
  4. Devotion
  5. Monolith
  6. Refrain
  7. No Resolution
  8. Runaway
  9. Horizon Line
  10. Another Year Removed
  11. A Capsule In The Sediment

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *