Miles Away – Endless Roads

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Style: HardcoreAnnee de sortie: 2010Label: Resist

Miles Away, probablement l’un des groupes de référence en matière de hardcore australien. Retrospectivement, il est évident qu’on ne peut pas dire que la formation originaire de Perth ait usurpé sa réputation. D’excellents albums, des centaines de concerts à travers le monde, une énergie débordante et communicative… Bref, tout ce que l’on peut espérer d’un groupe de cette trempe, que ce soit sur scène ou sur album. Néanmoins, histoire de dissiper les éventuels doutes qu’il pourrait y avoir, Miles Away a décidé qu’il était temps de revenir avec un troisième album intitulé Endless Roads. Bien leur en a pris, car même si le doute était mince, pour ne pas dire inexistant, ce nouvel album rempli son rôle à la perfection, renvoyant tous les prétendants au rang de groupe de seconde zone tout juste bon à se
produire dans un rade cradingue au fin fond du bush australien.

On est donc ici en présence du haut du panier en matière de hardcore moderne et c’est d’ailleurs loin des clichés du genre, pourtant légion dans la scène hardcore, que Miles Away évolue. Cela ne leur empêche pas de conserver cependant une approche qu’on pourrait qualifier de classique, le groupe ne reniant ni ses influences ni ses origines. On retrouve donc l’essentiel de ce qui caractérise un album de hardcore aujourd’hui à commencer par les mosh part, éléments incontournables d’un album du genre et gage de qualité quand elles provoquent une bougeotte incontrolée chez l’auditeur, s’en suivent ensuite les sing-alongs entêtants idéales pour capter alors l’attention du public en concert et assurer au chanteur quelques pauses bien méritées. L’essentiel, je vous le disais.

Là où Miles Away marque évidémment des points c’est davantage dans son approche mélodique et personnelle de sa musique. Et ce qui moi me touche c’est cette mélancolie qui se dégage de l’album et plus particulièrement de ses mélodies. Ca commence avec « Hibernation », une intro efficace qui donne le ton et se poursuit avec l’excellent « Seasonal ». Bien que frustrant par sa durée, ce titre révèle une richesse d’écriture rarement éprouvée en hardcore. La suite ne déçoit pas d’un poil et s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de ce premier titre exceptionnel. De part sa sensibilité preque punk rock, Miles Away ne se destine donc pas au tough guy de base mais davantage à un public moins « bas du front ». Tant mieux, ça fera moins de neuneus dans le pit me direz-vous.

En huit ans d’existence, Miles Away a donc eu tout le loisir de peaufiner son style et le résultat est vraiment remarquable. Le groupe fait preuve d’une qualité d’écriture rarement égalé en la matière. Les riffs de guitares sont toujours très bien ficelés oscillant entre énergie pure et mélodie touchante. Le tout est soutenue par une section rythmique irréprochable arrangée par une production aux petits oignons. La voix, sans être remarquable, reste fidèle au genre et fait le travail comme il se doit. Les quelques passages plus mélodiques permettent d’aérer un peu l’ensemble. Un plus non négligeable.

Vous l’aurez compris, je ne tarie pas d’éloge à propos du nouvel album de Miles Away, et pour cause il est excellent. Et si vous devez vous pencher sur un album de hardcore cette année il faut que ce soit celui-ci. Endless Roads est un disque intelligent, ou la sensibilité se mêle à une énergie positive et communicative. Parfait pour mosher avec le sourire.

http://www.myspace.com/milesawayhc

http://www.youtube.com/watch?v=Jkag-7aAbi0

Tracklist :

1. Hibernation
2. Seasonal
3. Ghostwriter
4. Seperation Anxiety
5. Anywhere
6. Endless Roads
7. The Constant
8. Rain Eyes
9. Skeleton Key
10. Unsaid
11. Hearts And Minds

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2 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    A ranger à côté de Verse et Have Heart, hardcore « old school » d’aujourd’hui imprégné de mélancolie. Un peu court comme album par contre, 25min ça laisse un sentiment de trop peu.

  2. AxGxB says:

    Oui, c’est clairement du côté de ce genre de groupe qu’on peut « ranger » Miles Away. Après, les 25 min de l’album ne me choque pas. Pas besoin d’en faire forcément plus, il y a juste ce qu’il faut pour commencer à transpirer à grosses goûtes!

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