Ils deviennent rares ces moments où l’on découvre de nouveaux artistes et albums directement en format physique, sans avoir rien demandé, l’essentiel de ce que nous autres chroniqueurs bénévoles recevons de nos jours se faisant par l’intermédiaire de nos boites mail avec des liens pour télécharger des fichiers dans les meilleurs cas, et des liens vers des plate-formes de streaming dans les pires. Evidemment, faire le tri dans tout ce que l’on reçoit ainsi s’avère souvent compliqué, et il est fréquent et logique que l’on passe à côté de petite pépites par manque de temps et en étant contraint et forcé de faire des choix et de prioriser certaines sorties.
Je tiens à donc à remercier Floriane de Shake Promotion qui m’a fait la bonne surprise de m’envoyer cet album par la poste, après que je sois complètement passé à côté de la version digitale reçue de prime abord dans ma boîte mail.
Car cet album de Birdstone vaut bien qu’on s’y intéresse tant il s’avère une excellente surprise pour quelqu’un qui ne connaissait rien du groupe de prime abord. Trio originaire de Poitiers formé en 2015, Birdstone oeuvre dans un genre qui rappelle Led Zeppelin (qu’on devine immédiatement être une influence majeure) ou pour partir sur une comparaison plus contemporaine, Greenleaf ou encore Rival Sons, même si je trouve à Birdstone un côté plus brut qui distingue les français des américains.
Le groupe a en effet plusieurs atouts dans sa manche pour attirer les amateurs de ce genre de musique : une capacité à envoyer de bons riffs puissants et intéressants, mais aussi -et on sait combien c’est important dans le style- un chanteur (Basile) à la voix vraiment puissante capable de faire varier son timbre y compris pour lui donner une couleur bluesy/soul sur laquelle on reviendra, mais qui ne domine pas les débats sur l’album. En effet, plus proches du versant hard/heavy rock, les trois premiers titres de l’album sont tous formidables avec une durée systématiquement supérieure à 6 minutes marquant le flirt (assumé) du groupe avec le rock progressif. Un peu plus loin « Hotline » est beaucoup plus direct grâce notamment à ses riffs imparables, et le final de « Méandres » permet d’apprécier la capacité du groupe à jouer sur les contrastes et à ne pas rester bloqué avec les potards dans le rouge même si la lourdeur est à nouveau bien présente.
Même si je suis un peu moins amateur des penchants les plus bluesy du groupe (même réticence que j’ai toujours eue à l’égard de ceux de Led Zep d’ailleurs), un titre comme « Cinnamon Creek » n’étant clairement pas celui qui emporte ma préférence dans le registre de Birdstone, je reste malgré tout conquis et cela ne m’empêche pas d’apprécier l’album dans sa globalité, idem pour « The Devil » qui combine pourtant déjà la facette rock et plus bluesy du groupe (dans une moindre mesure quand même).
The Great Anticipation est une excellente surprise et un coup de cœur personnel chaudement recommandé aux amateurs du genre à qui je peux garantir qu’ils devraient se régaler à l’écoute de ces 40 minutes de grande qualité.
Tracklist :
01 – Eyes on the Ceiling
02 – Instant Shutdown
03 – Alcyon
04 – The Devil
05 – Cinnamon Creek
06 – Hotline
07 – Méandres