Le projet musical, né d'une collaboration entre une chanteuse toulousaine et une photographe, propose un album empreint de nostalgie qui mêle folk, ambient et influences celtiques, offrant une expérience sonore riche et variée, oscillant entre modernité et tradition.

Autrefois projet solo de la chanteuse toulousaine Sol, Solventis a pris un nouveau départ lorsque celle-ci a rencontré Melody Morana (qui est aussi photographe). Ensemble, le duo propose cet Alcyon, nouvel album hautement nostalgique se situant à la lisière de styles: folk, ambient/electro et autres influences celtiques.

Une ambivalence d’atmosphères qui peut surprendre mises côte à côte mais qui marque une recette réussie. Elle hypnotise sans effort dès les premières mesures d' »Alcyon », ouvrant cet album par une addition de sons acoustiques et de nappes sonores s’enrichissant peu à peu (avec des percussions synthétiques) tout en accompagnant un chant expressif et touchant. Un parti pris très original qui va se poursuivre sur des titres aux textures contrastées tels que « Toutes les lumières » ou « Burns », prouvant que la modernité peut très bien s’acoquiner avec la folk plus « traditionnelle ».

Mais Solventis aime aussi ouvrir son spectre, allant régulièrement du côté du minimalisme, seulement accompagné d’une guitare sèche (« Folia », « L’Air des Lys »), d’un piano (« Faerie ») ou se basant sur les échos/superpositions de voix (« Om Namo Narayana »). Des ouvertures sonores plutôt larges mais marquant là l’identité du projet, aux émotions renouvelées titre après titre.

Un nouvel album habité d’une jolie mélancolie plaçant le projet dans le sillage d’Eivør ou d’Eilera (dépourvue de ses riffs metal), à vivre comme un doux moment suspendu.