Groupe italien célébrant quinze ans d'existence, il évolue d'un punk hardcore brut vers un mélange de black metal et de crust, intégrant des éléments de post-hardcore et de sludge, tout en maintenant une atmosphère oppressante et des paroles incisives critiquant la société.

Groupe italien célébrant ses quinze ans cette année, Othismos a débuté dans un punk hardcore très cru avant de peu à peu ajouter davantage de noirceur à sa mixture sonore. Confirmation puisqu’annoncé désormais dans un mélange de black metal et de crust, le groupe de Montepulciano (Toscane) n’a pas fait baisser sa férocité mais l’enrobe aujourd’hui sous une couche de crasse et de folie.

Mais le blackened crust proposé ici n’en est pas uniquement en réalité car plein d’autres éléments viennent enrichir ce Sottrazione: post-hardcore, sludge (dès l’intro de « I Will Fade Away ») ou encore noise se taillent la part du lion sur ce second opus. Une atmosphère particulièrement oppressante est installée ici, renforcée par le vocaliste Filippo Masina aux cris acides pris dans la saturation, venant rappeler ici les grandes heures de Steve Austin (Today Is The Day).

Attaquant à tout va dans ses lyrics la police (évident sur « Cops Are Not People »), la politique ou la religion, le trio transalpin (agrémenté d’un nouveau batteur) transpire la haine par tous ses pores, balançant avec rage son fiel sur des titres aussi tendus que viscéraux. En effet, rares sont les moments d’accalmie voire de mélodies mais ces dernières arrivent tout de même parfois via de surprenants trémolos apparaissant parfois au milieu de l’âcreté (« They Declare War On Us » ou encore « Death Forever » et son optique plus mélancolique).

Un nouvel album de punk qui aime autant le noir, la violence que l’inconfort. Bref, tout l’attirail pour glisser sous le sapin et passer de délicieuses fêtes de fin d’année !