Gnostician - Unification As An Art

Même s’il arrive quelques mois après la bataille, il s’agit sûrement là du premier album de 2025 étant hautement attendu par votre serviteur. Suite à des singles destructeurs et à l’annonce de deux invités dignes d’intérêt fin 2024 (Tyler Beam de The Last Ten Seconds Of Life et Sean Richmond d’Arsonists Get All The Girls), cet Unification As An Art confirme ces promesses. Il possède là toutes les qualités pour attirer dans ses filets les amateurs de « core » au sens très large du terme. En effet, Gnostician, jeune duo de Pennsylvanie ratisse large, du deathcore au metalcore en passant par le chaos/mathcore, soit une alliance de poids et de dissonances.

On passe là d’une ouverture plutôt mélodique derrière l’imposant mur (« Corpus I: Prima Lux ») à des méandres de complexité et de beuglements que n’auraient pas renié des groupes comme The Tony Danza Tapdance Extravaganza (« Ignis & Gehenna », « Alambic In Nature » ou « Dwarf Star Partition ») où l’on navigue de panic chords en moshparts ultra lourdes tandis que les vocaux se télescopent. De cris déments aux growls d’ours mal lêché, la diversité vocale est large mais demeure dans la folie furieuse, ne se calmant qu’à de très rares occasions (les quelques spoken words puis le chant clean de « Coagulara, Crown Of The Sun »).

On retrouvera aussi un goût prononcé pour l’electro avec « The Seventh Cycle », titre à la rythmique drum’n’bass s’inscrivant du côté de DEATHTRIPPA suivi par le volcanique « Evaprosthetic » (à l’intro electro), suppléé par le monstrueux organe de Tyler Beam.

Bref, ce premier album est simplement une énorme rouste, pleine de folie et d’inattendu. Un rouleau-compresseur constitué de grosses voix et de riffs alternant entre le volubile (« Alkazoth » et son entame très Dillinger Escape Plan) et la distribution de parpaings. Bonne dégustation !