Bilan 2006 kollapse

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Cette année 2006 a été riche en surprises, en révélations, en découvertes et j’ai aimé pas mal d’albums qui auraient d’ailleurs pu se retrouver dans ce top 10. Honorables mentions donc à l’excellent Croatoan de Starkweather, le non moins excellent dernier Converge, l’expérimental et trippant Dowsing anemone with copper tongue de Kayo Dot, Killing Joke qui prouve avec l’énorme Hosannas from the basement of hell qu’il ne se repose pas sur ses lauriers et qu’il a encore de belles années devant lui, la superbe confirmation de Textures et son imposant Drawing circles ou encore le dark métal lumineux du Ashes against the graind’Agalloch. Les derniers Kylesa, These Arms Are Snakes ou encore Made Out Of Babies sont eux aussi à retenir. Mais bon, il faut bien faire des choix… Et même si il ne fut pas évident de « sacrifier » certains disques au détriment d’autres, je pense que ce top 10 résume bien mes grosses claques de l’année et le principal y est.

France

Comity S-Pam Year Of No Light Sleeppers

Concerts

Tool + Mastodon, Leuven (Brabanthal)

Futur

Neurosis The End Will Haven Radiohead Minsk Dredg Clutch Klone

Révélations

Kill The Thrill Kyuss Primordial Nadja Cathedral

Déceptions

Cult Of Luna – Somewhere along the highway Disillusion – Gloria Split de Swarm Of The Lotus

Albums de l’année

Tool10 000 Days
Retour gagnant pour les géniaux américains qui signent un album qui excelle dans la variété de ses compositions. Ainsi des titres longs et complexes (le somptueux duo « wings for marie » & « 10000 days », « rosetta stoned ») cotoyent des titres plus alternatifs (« the pot », « vicarious ») et ce avec brio. Magistral, évidemment.


Giant SquidMetridium Fields
Sorti en 2004, la réédition et la signature sur le label The End Records ont permis à Giant Squid une plus grande exposition. Et au vu du résultat, on ne peut être que ravi tant ce 1er album est prometteur aussi bien dans l’intensité et les émotions qu’il dégage, la maîtrise des ambiances « maritimes » ainsi que la -déjà- grande maturité dont fait preuve ce jeune groupe qui ne manque pas de personnalité. Révélation.


Battle of MiceA Day of Nights
Clash de personnalités pour un rendu que l’on peut qualifier de phénoménal. Julie Christmas (Made Out Of Babies) se livre corps et âme, nous arrache larmes et trippes et en fait de la purée. De l’autre coté, le jeu minimaliste de Graham fait merveille par son alliage de feeling et de beauté pure. Intense « as fuck » et vives émotions sont au rendez-vous. Si on ne sait pas si une suite est prévue, une chose est sure : A day of nights est une claque mémorable. Intemporelle même.


The Appleseed CastPeregrine
Ce sixième album (!) des « Radiohead Américains » (comme on les nomme injustement au pays des mangeurs de burgers) est une ode à la grace musicale et la sensibilité à fleur de peau que démontre le groupe tout au long de l’album est un tour de force saisissant. En résumé : Peregrine est un album sincère et véritablement touchant.


MastodonBlood Mountain
3ème album, 3ème tuerie. Voilà comment on pourrait résumer le cas Mastodon. Ce nouvel album, complexe et varié, impose définitivement les Américains comme un des groupes de métal, au sens LARGE du terme, les plus interessants de ces 5-10 dernières années. Science du riffing implacable de puissance et de feeling, la bande à Troy Sanders prouve ici tout son talent de composition hors-norme qui ne paraît pas connaître de limites.


Red SparowesEvery Red Heart Shines Toward the Red Sun
Après un remarquable premier album sorti l’année dernière, ce « all-star band » post-rock remet le couvert et frappe plus fort encore. Plus sombre, plus solide, cet album propose 8 plages pour autant d’invitations à un beau voyage que l’on ne voudrait pour rien au monde voir s’arrêter.


DeftonesSaturday Night Wrist
Après la demi-déception que représentait l’album eponyme, Deftones reviennent aux affaires sérieuses et cela s’entend. En effet, ce nouvel album fait carton plein : des titres mémorables en veux-tu en voilà (les futurs classiques que sont « hole in the earth », « cherry waves »), des nouveautés réussies (« Mein », la post-rock  » u, u, d, d, l, r, l, r, a, b, selct, start » la trip-hop « pink cellphone »), des titres puissants et rageurs par là (« rapture », l’excellente « rats! rats! rats »). En 12 titres, le groupe de Sacramento démontre tout son talent et signe ici un des ses tous meilleurs albums.


IsisIn the Absence of Truth
Si ce dernier album d’Isis n’arrive peut-être pas à la hauteur des chef-d’oeuvres que sont Oceanic et Panopticon, il fait montre de qualités intrinsèques évidentes qui prouvent une fois que les gars de Boston ne sont pas prêts à être dépassés en terme de créativité et de talent pur pour tisser ces toiles progressives et lumineuses. Le terme post-hardcore atteint d’ailleurs ici ses limites de crédibilité tant il est clair qu’il s’agit de beaucoup plus que cela… Ou d’autre chose tout simplement.


YakuzaSamsara
Ces ricains sont forts, très forts. Ils vous assoment à coup de riffs meurtriers et puis vous ramassent à la petite cuillière à l’aide de cuivres sortis tout droit d’un conservatoire de jazzmen pour qui le psychédélisme ne fait pas peur. Contraste saisissant et d’une cohésion déconcertante, ce Samsara présente un groupe aussi curieux qu’unique, tant dans sa démarche que dans ce qu’il dégage.


Mouth of the ArchitectThe Ties That Blind
Le post-hardcore est en vogue, c’est bien connu. Ce courant, né avec Neurosis, a fait des petits et comme dans chaque genre il y a du bon et du moins bon. Les meilleurs sauront tirer leur épingle du jeu et proposer une musique qui, si elle n’est pas complètement affranchie de ses influences, saura se faire suffisamment personnelle pour être interessante. Mouth Of The Architect est de ceux-là et s’installe avec cet album massif et inspiré aux cotés des ténors du genre. Un véritable tour de force.


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