Chacun pourra se faire son avis sur ce 6ème album de Mastodon, il sera dénigré par ceux qui regrettent la rugosité et la noirceur des débuts pachydermiques, encensé par ceux qui apprécient la maturation de leur composition vers des hymnes alliant puissance et psychédélisme avec un fond plus lumineux. Dans tous les cas, on ne pourra pas reprocher aux 4 bûcherons de s’être ramollis ou de plonger dans la facilité, l’écoute de Once More ‘Round the Sun démontre facilement le contraire.
Mastodon est de ces groupes qui appartiennent à mon Panthéon et ce depuis leur premier album, les premiers concerts épiques du groupe à Paris ayant consolidé mon attachement pour leur musique. Je m’avoue donc franchement fan boy, mais j’avais pourtant été déçu par leur précédent album The Hunter. Pas par sa direction mais plutôt par son manque d’accroche, une simple question de gout. Les riffs, les mélodies de ce nouvel album me bottent juste plus, et je trouve les morceaux plus logiquement construits. Cela dit, il continue sur la même lancée, un peu moins progressive, des morceaux plus courts et directs, mais corrige à mon avis les travers de son prédécesseur en proposant une série de tubes plus imparables les uns que les autres dans un style pourtant immédiatement reconnaissable comme du Mastodon pour jus.
Leur évolution vers des morceaux portés par des réfrains épiques bénéficie d’une meilleure maîtrise vocale du groupe, que ce soit les râles caverneux de Troy ou les voix nasales de Brent, on les sent plus en confiance. La plus grande participation du batteur, Brann Dailor, en charge des refrains les plus stoner distingue plusieurs morceaux qu’envieraient Queens of the Stone Age ou Torche, comme l’excellent « The Motherload », ce qui ne l’empêche pas par ailleurs d’être toujours aussi impressionnant derrière les fûts.
Un peu moins grasse et rugueuse, la cuvée 2014 de Mastodon n’en est pas moins puissante, le gros son est de rigueur, les tempi enlevés, on est à cheval entre le psychédélisme de Crack the Skye et les morceaux plus courts et incisifs de The Hunter. La différence majeure est dans un ton plutôt positif globalement, seul l’apport de Scott Kelly de Neurosis en guest vocal clôture l’album avec plus de gravité.
En bref, je suis conquis et bien content de retrouver Mastodon en grande forme, Once More ‘Round the Sun témoigne une nouvelle fois de leur statut de groupe parmi les plus marquants du « heavy » metal de ce début de siècle.
Bien d’accord avec toi, j’aimais bien le précédent mais il manquait un petit quelquechose, qui semble être présent sur ce disque. J’aime vraiment bien
Moi c’est un peu le contraire. J’ai adoré les précédents sans exception mais je n’arrive pas à accrocher à celui-là. J’ai rarement envie de l’écouter et quand je le fais, je ne vais même pas jusqu’au bout. Je ne sais plus sur quel morceau il y a les espèces de choeurs féminins, mais je le trouve absolument horripilant… Je vais quand même insister un peu (sauf sur ce morceau) pour voir si le reste finit par mieux passer, mais pour le moment c’est la déception.