Signé récemment sur Relapse, ce combo en provenance de l’Arkansas sort son 3ème album aux allures de déclaration de guerre. Car chez Rwake (prononcez « Wake ») ça tape dans le gras, le gros, le lourd. Mais de ce lourd bien vicieux. Vous voyez Eyehategod, Buzzov-en ou Iron Monkey ?
Hé bien ces ricains non moins poètiques sont à classer à leurs cotés. Mais à la différence de ces références du courant Sludge, Rwake varie un poil plus son registremusical en ayant un rendu non moins malsain mais plus mélodique.
Les quelques solis et harmoniques, typiques du heavy métal, et les donnant à l’ensemble une contenance plusdigeste que celle de leurs cousins amateurs de larsens qui, d’une sensibilité à l’autre, donnera soit la nausée, soit un malin plaisir à se décaper les oreilles.
Mais ce n’est pas le cas ici, le groupe compose de longs titres progressifs, qui pour certains vont jusqu’à 9 minutes (!), et qui ont pour mérite de ne pas tirer en longueur, ce qui n’est pas un mince exploit. Le sens de la composition est bien là, les riffs sont inspirés, les breaks judicieux et pas mal de détails pour une musique finalement bien plus pensée et moins primitive que ce à quoi on pourrait penser au premier abord. Une musique avec des couilles mais qui n’oublie pas son cerveau en court de route, en somme.
Les titres commencent souvent par une guitare accoustique pour enchâiner ensuite avec un gros riff « baveux » propre au style mais en n’oubliant pas de soupoudrer le tout avec des riffs catchy bien rock’n’roll dans l’esprit. Et là on pense à des formations comme High On Fire ou Mastodon. Le chant est à l’image de la musique, à savoir varié et imprévisible. Il faut d’ailleurs saluer la prestation du bonhomme, halluciante dans le genre criard, rageur et « possédé »…Particulier, vraiment. La production, granuleuse mais claire, est parfaite et met assurément en évidence le charme des guitares sèches qui permettent à l’auditeur de souffler entre 2 charges mastodontes dont Rwake ne se prive pas d’asséner tout au long de l’heure que dure l’album.
Si le tempo général de l’album est assez lent, le groupe sait quand il doit insuffler des accélérations bien senties donnant plus de dynamique aux compositions. Au rayon grosses tueries on retiendra le titre d’entrée « the finality », « fire and flight » au début très Mastodon, « leviticus » ou encore le final énorme qu’est « the lure of light ». Cet album est un gros pavé mais Rwake, faisant preuve d’un savoir-faire aussi unique que magistral dans tout ce qu’il entreprend, tient en haleine et captive.
Au fil des écoutes de « Voices of omens », la magie de ce skeud poisseux et torturé operera dans le chef de toute personne se donnant la peine de s’y investir. La bête n’est pas facile d’approche, c’est sur. Mais une fois apprivoisée, vous la remercierez. Car vous serez conquis.
- intro
- the finality
- crooked rivers
- fire and flight
- leviticus
- of grievous abominations
- bridge
- inverted overtures
- the lure of light
Mon coup de coeur du moment, ultra lourd et lent mais aussi mélodique et prog qu’un Mastodon dernière période.
C’est bien ça.
Je suis passé complètement à côté !!! Je n’ai vraiment pas accroché.
Pareil que Damien. Je n’y trouve pas le moindre intérêt.
La decouverte de ce début d’annee avec Minsk. Merci relapse :)
Dingue comme le fait d’être signé sur Relapse peut booster l’interet pour un groupe…. y a pas que Relapse qui signe de bons groupes.
Ah cool ya de la censure maintenant…
Pardon Lebo? t’as perdu un message? Si c’est le cas c’est pas de la censure, j’ai viré les message des bots, si un des tiens s’était glissé c’est une erreur… Désolé!
Le précédent album du groupe était totalement indigeste à cause de la façon dont les vocaux était mixé, en fait toute la production (déjà Sanford Parker) était assez bizarre. Effet cacophonie garantie. Et pourtant Sanford Parker à produit des trucs autrement plus efficaces. Rien qu’à cause de ça, j’évite (à tord?) ce nouvel album.
Ceci dit, pas la peine d’attendre qu’un groupe signe sur Relapse pour s’y intéresser, n’est-ce pas. La remarque vaut aussi pour Minsk, Unearthly Trance, etc.
Effectivement mais les groupes des labels plus « confidentiels » sont plus difficiles à connaitre et la signature de Rwake sur Relapse m’aura permis de découvrir cet excellent album et donné envie de parcourir le reste de leur disco.
@dah neir: c’est pas grave, c’est just histoire de raler :)
Sinon j’ai pas découvert Rwake parce que c’est sur Relapse mais en me baladant sur myspace! Et si on parle de groupe Relapse c’est tout simplement parce qu’ils font du bon boulot niveau pub…ce qui n’est pas le cas de tous les labels!