Cathedral – The Ethereal Mirror

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Style: heavy doom metalAnnee de sortie: 1993Label: Earache Records

J’ail failli m’arracher les cheveux (je me serai plutôt tiré la peau du crâne dans mon cas) au moment de choisir le disque de Cathedral le plus adéquat à chroniquer pour la fameuse rubrique anthologik d’eklektik que le monde entier nous envie. Forest of Equilibrium ou The Ethereal Mirror ? Un des grands chef-d’oeuvre du doom metal dans sa forme la plus extrême ou le début du Cathedral plus groovy et heavy 70’s ? En y réfléchissant, Cathedral a sorti plus d’albums et de morceaux dans la veine de The Ethereal Mirror tout au long de sa carrière que de pavés lourds et malsains du même style que leur premier album. De toute façon, les deux albums sont à conseiller, à écouter absolument, à savourer intégralement.

Quand on pense à un personnage pouvant représenter le mieux ce qu’est le doom metal ou le stoner, on pense immédiatement à Lee Dorrian. D’abord parce que c’est à la fois le type le plus groovy et le plus doomy que notre bonne vieille Terre n’ai jamais enfantée, aussi parce que c’est le plus grand fan de Black Sabbath période Ozzy de la galaxie et enfin parce que la scène doom/stoner doit beaucoup à lui et à son label Rise Above (Electric Wizard, Reverrend Bizarre, Orange Goblin, Capricorns, Grand Magus, Witchcraft, Unearthly Trance…).

Après avoir fait parti du groupe le plus rapide au monde (Napalm Death), voilà que Lee Dorrian se retrouva à la tête du groupe le plus lourd et lent de l’époque. Le petit (oui enfin c’est relatif, il est quand même plus grand que moi le bougre) Lee Dorrian décida, à son départ de Napalm, de laisser libre cours à ses passions pour un metal hérité du grand Sabbath. Le style n’a jamais vraiment eu la côte dans les 80’s. Bien sûr, il y a eu Pagan Altar, Witchfinder General, Trouble, Candlemass, St Vitus, Pentagram, Penance, Dream Death ou encore Count Raven qui reprirent l’héritage du Sab des débuts. Mais à une époque où la mode était plutôt aux concours de vitesse (toute la scène thrash et speed metal), cette scène doom était apprécié que chez un groupuscule d’acharnés du riff lourd et pachydermique. Et puis arriva Lee Dorrian et Gaz Jennings qui accouchèrent d’une démo (In Memorium) et d’un premier album (Forest of Equilibrium) à faire passer Black Sabbath pour un groupe de pop guimauve léger et primesautier.

Deux ans après, certains n’ont pas encore trouvé le moyen de sortir de la forêt des maléfices. Si Cathedral avait continué dans cette voie extrême, sans nul doute qu’il se serait mordu la queue. D’où le besoin des Anglais – annoncé déjà par le EP Soul Sacrifice – de défricher des horizons plus groovy. Résultat, des morceaux plus abordables suintant la guitare fuzzy et un feeling hard rock 70’s carburant au Black Sabbath et Blue Cheer version mastodonte 90’s. En matière de véritables hits incontournables, « Ride » et « Midnight Mountain » font mouche instantanément. Difficile de faire plus groovy que cette montagne de minuit, le genre de truc qui pourrait faire dodiner du postérieur un paraplégique. D’ailleurs même Lee Dorrian le dit « Can You Feel the Groove ? », et la wah-wah du père Jennings de déchirer la stratosphère avec pour accompagnement une basse aux rondeurs charmantes ; c’est Grand Funk Railroad qui copule avec Black Sabbath devant un troupeau de mammouth rose (car le mammouth c’est plus doom que l’éléphant, tout le monde sait ça tsss).

Bien sûr vu le changement d’orientation, Lee Dorrian a arrêté de chanter comme un cachalot qui s’échoue sur une plage bretonne pour digérer 3 Menu Maxi Worst Of de chez Mac Gerbal. Son articulation est très spéciale, mais ça fait une grand part du charme de Cathedral. Il lui arrive même de chanter très posément et calmement, comme sur le génial « Fountain of Innocence » qui alterne passages acoustico-planants et rage fugace. Oh bien sûr il sait toujours se faire menaçant, au même titre que la musique d’ailleurs, preuve en est sur les presque 9 minutes terrifiantes de « Phantasmagoria » qui suintent le maléfice.
Le groupe fait preuve de beaucoup de diversité au sein de certains morceaux avec de nombreux changements de tempo et alternance entre des riffs funestes, d’autres plus accrocheurs et des passages instrumentaux diablement survoltés et inspirés ; tel les géniaux « Enter the Worms » et « Jaded Entity ».

Bien plus que l’héritier de la bande à Iommi, Cathedral est une référence du doom, que tout amateur de musique heavy qui reste sur l’estomac se doit de connaître. Certains iront même jusqu’à dire que c’est LA référence du genre. On peut difficilement leur donner tort après écoute de The Ethereal Mirror.

  1. violet vortex
  2. ride
  3. enter the worms
  4. midnight mountain
  5. fountain of innocence
  6. grim luxuria
  7. jaded entity
  8. ashes you leave
  9. phantasmagoria
  10. imprisoned in flesh
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8 Commentaires

  1. heavydevy says:

    Quelle bonne idée de chroniquer le meilleur album de Cathedral ! L’album ultime,exitant de bout en bout,j’headbange,je gueule,je dance,je frissonne pendant l’écoute de cette tuerie.C’est gras et Groovy comme c’est pas permis,la voix d’ours mal léché de Lee dorrian doublée par des riffs ultra plombés donnent une puissance de mastodonte aux compos.Et difficile de dire LA chanson ultime de l’album y en tellement,fountain of innocence,jaded entity,midnight mountain et phantasmagoria se partagent la place pour moi.Depuis ce coup de coeur,je suis fan du groupe et je trouve qu’ils ont vmt une discographie exemplaire. Cathedral rules en gros.

  2. Ars Moriendi says:

    C’est quoi cette pochette pourrie. On se croirait dans Arthur et les Minimoys !

  3. Monster says:

    Une pochette pourrie !? Une oeuvre de Dave Patchett !? Bon sinon faut bien avouer que c’est tout sauf sa meilleure oeuvre… Mais cette peinture est intéressante si l’on déplit le livret…

  4. darkantisthene says:

    ARSouille va !
    j’adore cette pochette, c’est ma préférée de leur disco, comme ce disque est mon préféré de leur disco ! quel choc après avoir été bercé par forest of equilibriul, bordel, j’ai pris une surdose de groove pleine tête dès le premier riff de Ride ; on est obligé d’envisager l’achat de pantalons patte d’éph et de chemise près le corps avec les poils du torse qui sortent à l’écoute de ce chef d’oeuvre !!

  5. Ars Moriendi says:

    Attention tout de même…… les BeeGees risqueraient de t’assigner en justice pour plagiat !

  6. inthese says:

    bravo. pour le choix, la chronique et au groupe pour ce disque.

  7. VsGreg says:

    J’étais dégouté par « Forest of Equilibrium » que je acheté comme un con à sa sortie car c’etait un disque Earache …. et j’avoue que j’aime vraiment pas ce disque, même plus de 15 ans après.
    Par contre « the ethereal mirror » est vraiment décapant avec un des titres les plus groovy du métal qu’est ce putain de « Midnight Mountain »

  8. Angrom angrom says:

    Un classique , je n’écoute que très peu de doom et j’adore ce disque c’est dire !

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