Electric Wizard est un groupe de doom/stoner anglais désormais culte dans le cercle assez fermé et underground des amateurs de rock lourd bien crasseux et enfumé. Sur ce 6ème album du groupe, le chanteur/guitarsite et membre fondateur, Jus Oborn s’est adjoint les services de Justin Greaves (ex-Iron Monkey) et Liz Buckingham (ex-13 et ex-Sourvein) entre autres pour nous fournir une nouvelle livrée de son doom/stoner bien gras et traînant le pas, aussi vif qu’un fumeur de weed.
Qu’est-ce que le doom? Un style de métal d’une extrême lenteur initié par des groupes comme Cathedral, qui prirent à Black Sabbath ce goût pour les riffs plaqués de gros accords sur des guitares bien saturées accordées quelques tons plus bas. Le son d’Electric Wizard n’est pas vraiment proche du côté gothique ou ténébreux que peuvent avoir d’autres courants doom, ils cultivent plutôt un esprit stoner, leur musique étant imbibée d’effets de guitare, delays, wah wah, larsens, échos et bruitages divers enrobés de volutes de fumée, pour des trips psychédéliques hypnotiques.
Ce genre de musique s’apprécie généralement plus en live, où les longueurs sont moins pesantes, mais ce disque d’Electric Wizard retranscrit bien l’esprit que doit avoir ce groupe en concert, l’album a assurément du être enregistré dans des conditions proches du rendu live, tous les instruments en même temps, dans un vieux studio crasseux et enfumé.
La puissance des guitares et le jeu appuyé de la rythmique martèlent des suites de riffs survolés de temps en temps par une voix de sudiste assez monocorde et nonchalante mais très adaptée, satanisme et substances illicites étant les thèmes privilégiés des paroles. Les fans du style apprécieront de se laisser bercer par le gros son de cet album, qui comporte beaucoup de passages agréables, quand les mélodies se détachent du magma sonore.
Dommage que l’album soit très linéaire, composé de 6 morceaux de 6 à 15 minutes traînant en longueur, toujours avec le même son… mais le principe du doom/stoner est rarement la variété des ambiances. Cet album n’est donc pas mauvais en soi mais risque de n’être apprécié que par les fans du style, pour les autres peut-être que leur album majeur, Dopethrone, est plus indiqué pour découvrir.
- eko eko azarek
- we live
- flower of evil a.k.a. malfiore
- another perfect day
- the sun has turned to black
- saturn’s children
primo ils sont anglais ;-)
ensuite c’est un album terrible, leur meilleur avec dopethrone … mais bon c’est sur mieux vaut être dans le trip …
Trop énorme comme album, la dose de sludge amener par le changement de lineup donne un son carrement énorme.
Incroyable album, depuis deux ans que je l’ai je continue de l’écouter avec le même plaisir!!!! Totalement génial!