Après trois albums en compagnie de Mick Schauer, claviériste de son état, Clutch s’en sépare et continue sa route à quatre. Bien que toujours fidèles à leurs influences de toujours, le blues et le rock, l’auditeur que je suis, habitué au tango subtile entre les cinq instruments, se trouve privé d’un des intérêts de ce groupe et aura mis un peu de temps pour s’y habituer.
Il en est de même pour le groupe, à mon avis, car un vide s’installe dans les chansons. Comme une équation que l’on ne pourrait résoudre faute de la perte d’un membre essentiel. Il faut aussi préciser que je ne suis monté à bord de la caravane qu’à partir de Blast Tyrant et n’ai pas terriblement écouté le reste de la discographie. Le cavalier Schauer faisait donc partie intégrante des cinq salopards de Clutch et ce retour au quatuor me désarçonne peut-être plus que de raison.
Strange Cousins from the West a aussi l’atmosphère d’une fin de parcours plus que d’un renouveau. Les titres plus énergiques et dansant de Clutch ne sont pas au rendez-vous. Le tempo blues du disque donne un ensemble plus uniforme que la variété de tempo sur lesquels dansaient Blast Tyrant et Robot Hive / Exodus. De même, malgré une pochette soignée, rangée dans un fourreau cartonné donnant une deuxième dimension à l’illustration de couverture, et un livret en forme de carte trésor, il n’en est pas autant du disque. A l’issu de la dernière plage, un petit vide se fait sentir, comme si la route s’interrompait alors qu’elle n’est pas finie d’être construite.
Une forte impression de manque qui persiste alors que chaque chanson prouve que Clutch a toujours le sens du groove et l’inventivité dont ils ont toujours fait preuve. Tout ce dont on est en droit d’attendre d’un disque de Clutch est présent et c’est peut-être bien là le problème. Pas de surprise, juste de très bons musiciens jouant une musique qui leur sied à merveille tout en laissant en suspend un « mais » un peu trop présent qui occupe autant l’espace que le talent déployé par chacun.
Plus blues, plus détendu, moins dansant, le Clutch de Strange Cousins from the West me déçoit un peu et me surprend sans m’enthousiasmer. Je suis donc à la fois gêné de ne pas pouvoir me décider sur mon opinion et de ne pas conclure sur une note plus enthousiaste. En revanche, Clutch continue sa route à quatre mais sur Weathermaker Music, son propre label. La promesse de sorties plus fréquentes et d’albums aussi élaborés que la pochette de celui-ci ? Voilà de quoi sourire en attendant que le groupe s’acclimate à ce nouveau format, et moi aussi.
- motherless child
- struck down
- 50,000 unstoppable watts
- abraham lincoln
- minotaur
- the amazing kreskin
- witchdoctor
- let a poor man be
- freakonomics
- algo ha cambiado
- sleestak lightning
Je ne suis pas d’accord sur la globalité de la chronique. Pour moi, Clutch a vraiment pondu un excellent album. Dans la même veine que from bale street to oblivion mais en bcp plus achévé, avec une production bien meilleure. Ce n’est donc plus le rock and roll crasseux et puissant auquel clutch nous avait habitué jusqu’à robot Hives/exodus mais bien un album de blues rock. A juger de la sorte donc….
Pareil, je le trouve excellent ce nouveau Clutch, que je préfère au précédent. Moins d’orgue hammond et des compos qui font la part belle aux riffs, toujours dans le registre blues/rock heavy de leurs derniers efforts. Clutch est le genre de groupes qui ne peut mal faire, ce nouvel essai en apporte la confirmation :-). Yeah !
Très bon album pour ma part, je trouve ç’est un peu plus punchy, plus carré que le précédent. un album un peu moins facile d’accès, moins de refrains qui tuent, mais l’ambiance de certains titres me prend aux burnes
C’est clair, pas d’accord du tout avec la chronique… Voilà le meilleur album de Clutch depuis Blast Tyrant!
Je ne connaissais que très peu ce groupe, je me suis donc pris ce dernier album. Grande surprise, je suis sous le charme je l’ai écouté d’une traite, Il est riche et accessible en même temps. Je n’ai que l’album » From Beale Street to Oblivion » comme outil de comparaison, je ne peux donc pas vraiment dire si celui-ci est le meilleurs de tous, mais il n’en reste pas moins une de mes meilleurs découvertes 2009.