A Swarm Of The Sun – The King of Everything

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Style: metal rock alternatifAnnee de sortie: 2007Label: Version Studio

Je n’ai sans doute pas le background musical idéal pour faire apprécier cet excellent EP au lecteur de bon goût mais je me lance tout de même dans l’entreprise car ces jeunes suédois le méritent amplement.
Quelques données de bon aloi pour commencer et peindre brièvement un contexte historico-géographique : si vous avez lu ma phrase d’introduction avec l’attention qu’elle mérite vous n’aurez pas manqué de conclure que ces gaillards viennent de Suède. Le coeur du groupe est composé des 2 comparses que sont Jakob Berglund et Erik Nilsson et s’est adjoint les services de musiciens de session pour enfanter leur talentueux projet sorti officiellement le 30 avril.
Côté musique – et le groupe le dit lui-même assez justement – on est à la croisée du lourd et du subtil, du sombre et du fragile. Une belle incarnation d’un délicat oxymoron, en somme.
2 groupes me viennent à l’esprit à l’écoute de cette première offrande : Stabbing Westward et Lingua.
L’introduction de Refuge ne pouvait pas ne pas m’inspirer les mêmes émotions que celles dégagées par le Darkest days des américains susnommés : un rock industriel puissant et désespéré qui prend immédiatement aux tripes. L’énergie déployée par les guitares incisives et la chant hargneux de King of everything s’inscrivent, quant à elle, dans la droite lignée de The smell of a life that could have been de leurs compatriotes.
Mais, à la différence de ces 2 sympathiques références, le chant n’est pas aussi présent et il faut plus compter sur les arrangements instrumentaux pour recevoir sa dose d’adrénaline que sur les envolées vocales. Et en la matière, les trouvailles ne manquent pas, loin s’en faut.
Le fabuleux I fear the end et sa structure révélant une intensité à chaque instant plus prenante et provoquant la chair de poule porte un titre prémonitoire puisqu’il vient conclure les trop brèves 24 minutes de ce The king of everything.
Superbe travail donc (y compris esthétique), pas une minute à jeter et l’inévitable présence d’un sentiment de frustration, quasi véritable apanage des EP de qualité.

Faut même pas les suivre de près, faut leur coller au cul !

Ps : vous serez gentils de ne pas confondre avec les Finlandais de Swallow the sun

  1. refuge
  2. king of everything
  3. a mind but not a mouth
  4. the grip
  5. an animal in the shape of god
  6. i fear the end

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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3 Commentaires

  1. Zurb says:

    Ps: ni de confondre avec les Américains de Swarm Of The Lotus

  2. krakoukass Krakoukass says:

    J’écoute, c’est pas mal en effet. Par contre il y a une grosse influence post-rock (rien que dans le titre d’ouverture), marrant de voir Darkouille succomber finalement… :)

  3. Zolena Del Dodo says:

    Je trouve que ça n’atteint pas la puissance vocale de Lingua (en même temps je peux écouter que leur myspace) mais l’émotion ne se carapate pas, je suis d’accord.
    En effet Krakou pour l’influence post-rock, on est en plein dedans, mais ça m’étonne pas du Darkinou qui depuis quelques mois essaie de rattraper sa mauvaise foi à propos de certains sujets par des voies détournées…
    Je leur colle au cul quand tu veux, Dark !

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