Nahemah – The Second Philosophy

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Style: death metal progressifAnnee de sortie: 2007Label: Lifeforce

Officiant au départ dans un black metal symphonique sur leur premier album Chrysalis sorti en 2001, les Espagnols de Nahemah nous offre leur deuxième album 6 ans plus tard. Après qu’un tel laps de temps se soit écoulé entre les deux opus, on se doute bien que le style a radicalement changé. C’est en effet sur des rivages progressifs que la formation d’Alicante joue maintenant, à mi-chemin entre la mélancolie d’Opeth, le son metal suédois de Dark Tranquillity et l’essence mélodique de Mogwai. Alléchant n’est-il pas ?

Original, Nahemah l’est, sans aucun doute. L’artwork annonce la couleur, c’est vers des climats sombres, loin de ceux des plages ibériques, que nous entraîne le groupe. Au programme : forêt moussue de riffs death mélodique plongeant l’auditeur dans une ambiance automnale à la Insomnium ou Opeth accompagnée d’arrangements atmosphériques sur lesquels se posent de vilains vocaux death alternés par un chant très pop du sieur Pablo Egido.

Les premiers morceaux de The Second Philosophy sont les plus accrocheurs, les plus metal, les plus vigoureux, les plus empreints de death mélodique. Ils n’occultent aucunement la démarche progressive du groupe et les interludes atmosphériques tel la boite à musique égrainant des notes cristallines en plein cœur de « Like A Butterfly in the Storm » (le titre décrit tout à fait bien le morceau), un peu le même genre de sonorités qu’on retrouve sur le Vespertine de Björk, l’album de comptines hivernales de la fée islandaise. La musique des espagnols est d’ailleurs parsemée de multiples samples et claviers renforçant la touche mélancolique de Nahemah. Il y a comme une influence post-rock chez Nahemah, comme si Mogwai avait participé à un album d’Opeth. Loin d’être un gimmick inutile, des sonorités variées, quelles soient orchestrales, ambient, électroniques, froides, douces, s’égrainent à travers le disque et participent à cette ambiance propre à la rêverie que distille Nahemah. On a aussi droit à des claviers vintages comme chez Amorphis époque Am Universum.

Les meilleurs moments sont sur la seconde moitié du disque, plus atmosphérique et progressive, débarrassée d’une grande partie des oripeaux « death mélo suédois ». On peut d’ailleurs espérer que, pour la suite de sa carrière, c’est cette démarche plus aventureuse que Nahemah défrichera, à l’image de ce « Phoenix » avec ses lamentations de saxo, improbable rencontre entre Amorphis et le Isis de Panoptycon. Le genre de perle qui fait de The Second Philosophy un objet rafraîchissant à défaut d’être transcendant.

  1. siamese
  2. killing my architect
  3. nothing
  4. like a butterfly in a storm
  5. change
  6. labyrinthine straight ways
  7. subterranean airports
  8. phoenix
  9. today sunshine ain’t the same
  10. the speech
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