Alors qu’il est de bon ton dans les milieux autorisés de s’interroger sur la capacité des groupes éprouvés, à se montrer à la hauteur des attentes de leurs fans par leurs nouvelles sorties discographiques et que la notion de valeur sûre n’est peut-être plus ce qu’elle était, force est de constater que de nombreuses belles surprises arrivent là où l’on ne les attendait pas forcément.
Dernier exemple en date, les suédois de Lingua, qui débarquent sans crier gare avec leur 1er album qui sort sur le label Rebel Monster Records, le même label que celui des excellents danois de Volbeat. Aussi nordiques que soient ces 2 groupes, et en dépit d’un voisinage de label, il n’y a pas l’ombre d’un point commun entre les 2 formations, sinon d’avoir sorti tous les deux un excellent 1er album.
Premier contact avec le disque : un bel objet. Un digipack simple mais classieux, avec une pochette jolie comme tout mais qui m’a fait, à tort, imaginer que j’allais avoir affaire à un nouvel album de post machin, allez savoir pourquoi.
J’avoue avoir encore du mal à trouver des références pour parler de cet album, même après une bonne dizaine d’écoutes.
La musique de Lingua est belle, plutôt mid-tempo, pas violente, parfois même presque pop, mais ne rechignant pas à se laisser aller à quelques accès de rage frôlant alors le hardcore (l’excellent « Control Yourself » qui fait un poil penser à du Earthtone9).
En fait de comparaison on pense parfois à du Dredg, dans cette capacité à construire des titres magnifiques mais en apparence tout simples (l’imparable « May Crayons Guide The Sheep », dredgien jusque dans le titre).
La grande force du groupe, outre une section rythmique irréprochable, c’est d’abord ce chanteur très versatile, qui sait gueuler on l’a dit (sur « Control Yourself » donc), mais qui sait aussi faire la démonstration d’une palette mélodique tout à fait magnifique qui saura nous renvoyer tour à tour à un Vast voire même parfois à un Devin Townsend (dans ses moments les plus sobres) comme sur « Transparent Barriers » le titre qui conclut cette galette de très bonne qualité.
Si l’on n’est pas à proprement parler dans le post rock, il faut toutefois reconnaître une certaine influence de cette mouvance dans la capacité du groupe à proposer des passages aériens ou plus épurés qui savent installer et poser une ambiance mélancolique (voir la fin de « Transparent Barriers » pour l’exemple). Il est d’ailleurs à noter que les titres, sans être très longs, ne sont pas non plus particulièrement courts, puisque le compteur pointe à 45 minutes, pour 9 titres.
Arrêtons nous là : j’avoue mon impuissance à cataloguer clairement ce que Lingua nous propose ici. Une chose est sûre : la musique de ce groupe est belle, pure, et The Smell Of A Life That Could Have Been est une bien belle découverte.
- may crayons guide the sheep
- you wonder why you still wonder why
- out of faces
- control yourself
- constant state of puttra
- aftermath
- no footing
- i have no human me
- transparent barriers
Il n’y a qu’un seul titre en écoute, c’est bien le titre 5, autant pour moi. Ne tenez pas compte du mp3 mis sur le 1er titre…
à écouter de toute urgence!
pour en rajouter sur les références disco : quelques similitudes avec l’éponyme de lycosia
J’ai pensé la même chose que toi en voyant la pochette de loin, Krakou !
A l’écoute, ça commence bien… un son qui me plaît, une voix « laiteuse » (sans vouloir faire de jeu de mots pourri)…
@ SoOo : dommage qu’il y aie une lettre en trop sinon je t’aurais expliqué la signification « laiteuse » :D
Florent je te savais pas comme ça lol
Leur page myspace contient un petit bonus (attention, ne sied pas à tous les hallus) >>> http://www.myspace.com/linguamusic
(merci à Foofur d’un webzine voisin, pour l’info)