Centuries Of Decay – S/T

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Style: extreme progressive metalAnnee de sortie: 2017Label: autoproductionProducteur: Devin Doucette

Premier album pour Centuries Of Decay, jeune quartet originaire de Toronto amateur d’atmosphères progressivo-émotionnelles comme de moments plus rugueux. Un parti pris vérifiable d’emblée avec leur liste d’influences vraiment pas dégueulasse: Enslaved, Opeth, Gojira, Isis ou encore Strapping Young Lad, bref des références plutôt variées mais de qualité. Alors ça donne quoi une fois passé dans le blender Centuries Of Decay ?

Et bien cela nous donne un mélange des genres fort appréciable même si l’univers des canadiens apparait de prime abord comme un parfait assemblage des influences citées dans le name-dropping ci-dessus. Ainsi le « morceau-titre-nom-du-groupe » (mais pourquoi ?!) plante le décor pendant dix minutes mouvementées, de son intro post-rock à des accélérations virulentes en passant par des assauts groovy dans des progressions atmosphériques. La première écoute nous permet donc de jouer à « cékilinflu » tant les passages sous influences se succèdent. Mais cela ne veut pas pour autant dire que c’est mauvais, très loin de là !

Les titres passent et dessinent peu à peu leurs schémas, leurs propres ambiances (entre metal extrême et progressif) et se voient marqués d’un véritable savoir-faire en matière de riffs prenants souvent particulièrement épiques (le ralentissement pendant « Asylum », le surpuissant final « Demise »), si bien que l’on en vient à occulter leurs modèles. L’alliance brutalité vocale (avec quelques incartades plus harmonieuses), puissance rythmique et envolées mélodiques fonctionne totalement, ce malgré des titres pouvant atteindre jusqu’à 12 minutes, on est dans une dynamique constante parfaitement en lien avec cette créativité à toute épreuve.

Et quand en plus on se penche sur les paroles, on remarque qu’elles sont recherchées (elles traitent de la fragilité de la civilisation au travers de l’Histoire qui se répète), ce premier album est tel un concept-album basé sur une (notre ?) société, de sa naissance à sa destruction, le tout dans un cercle sans fin. Une thématique aussi philosophique que déprimante de la part de mec aussi habiles avec leurs instruments qu’avec leurs cerveaux. Bref, on tient là un remarquable premier effort de la part d’un groupe encore un peu vert mais déjà fort convaincant. A suivre !

  1. Intro
  2. Centuries Of Decay
  3. The Architect
  4. Asylum
  5. Odyssey
  6. Wings Of Death
  7. Rise
  8. Demise

Bandcamp

beunz
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