Sunn O))) – Domkirke

Les quatre titres de cette nouvelle sortie ont été enregistrés live dans une église norvégienne. Ainsi tout débute par des applaudissements, timides, qui disparaissent aussitôt. Commence alors la messe. Attila Csihar est une fois de plus au micro. En maître de cérémonie, il pose sa voix et sa prosodie aléatoire sur un fond d’orgue. Un orgue grave, certes, mais sans rien de « massif ». Avec le second titre, on goûte déjà à quelque chose de plus familier… car plus électrique. Ca crépite et ça souffle. La guitare, elle, place quelques accords dézingués et réverbérés. La troisième chanson est la plus noisy: des bruits et des sifflements de guitare tranchent avec les ronrons de basses qui tapissent le fond… Quand ce ne sont pas les hurlements aigus et hérissés d’Attila. La dernière piste, elle, est la synthèse. Elle renoue fermement avec le Sunn O))) ultra-lourd, sombre et agressif tout en appellant la nouveauté grâce à cet orgue rampant et à cette voix plus sinistre que le râle de Sauron… Une performance encore plus époustouflante que celle entendue sur Oracle.