Greymachine – Vultures Descend

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Style: noise / industrielAnnee de sortie: 2009Label: Hydrahead

A eux deux, Justin Broadrick et Aaron Turner doivent totaliser un nombre conséquent d’avis sur l’évolution de leurs carrières polarisés autour de leurs statuts de génies ou de celui de fumistes surestimés. GreyMachine arrive donc comme une cible parfaite pour leurs détracteurs s’attendant à pouvoir facilement se moquer de leur production solo.
Or, dès les trente premières secondes, il faut bien se rendre à l’évidence, il ne s’agit pas d’une fusion entre les mélodies de Isis et la lourdeur de Godflesh comme certains fans l’espèrent peut-être. De toute manière, pour écouter un disque ressemblant à cette description, il vous suffit de sortir votre copie de Celestial. Vultures descend est en fait le produit de la rencontre entre Techno Animal et House of Low Culture avec, par bribes, des touches shoegaze très discrètes à la Jesu . Un projet abstrait et bruitiste où s’insèrent des notes perdues formant une sorte de base mélodique, des notes de basse roulant sous une masse bruitiste et quelques voix distordues pour un résultat qui ne prend pas le risque de s’étendre trop longtemps jusqu’à en devenir déplaisant.

Pas plus de neuf minutes et pas le temps de s’ennuyer, le temps de se prendre les pieds dans les boucles, on a bientôt fini de s’y rouler et d’en demander un peu plus. GreyMachine est le fruit de l’imagination de Broadrick et d’un besoin de s’éloigner des lignes mélodiques pop qu’il a embrassé en quittant l’industriel rageur de Godflesh. Sa patte est donc bien plus visible que celle des trois autres musiciens (Turner, Darmuid et Cochrane) mais l’album à venir leur laissera sûrement plus d’espace. Vultures Descend est donc l’album d’un side project que je ne m’attendais pas à trouver aussi satisfaisant et que je vous recommande, contrairement aux albums de House of Low Culture de Aaron Turner ainsi que ceux de Lotus Eater (avec Stephen O’Malley et James Plotkin) qui sont pour le moins anecdotiques.

  1. vultures descend
  2. we are all fucking liars

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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