En 2003, Poison the Well sortait You come before you où figurait en troisième place « For a Bandaged Iris ». Le texte de Jeffrey Moreira était alors une lettre ouverte à un de ses héros, Morrissey. Une influence qui aurait pu surprendre à l’époque. Désormais, celle-ci est assumée et assimilée dans les lignes vocales déshabillées de leurs affiliation emo pour toucher aujourd’hui à un tout autre romantisme plus mature.
Toujours porté par une sensibilité blues sous jacente, intégré depuis Versions, the Tropic rot rejoint aussi You come before you par ses accélérations punkisante. Autour de cette frappe énergique, l’agression n’est plus de mise dans les riffs aujourd’hui qu’auréolée d’une sensibilité beaucoup plus rock tout en restant percutante.
Architecte de l’emocore, Poison the Well a ensuite supervisé les rénovations de son propre habitat et aménagé de nouvelles pièces pour laisser s’exprimer tout le champ de leurs influences. C’est donc un reflet global de toutes ces années d’expérimentations que l’on retrouve sur ce nouveau disque avec, par-dessus tout, la réalisation d’années de confrontation entre le punk, le hardcore et le rock.
Cave In les ont, en quelque sorte, précédés dans ce mouvement bien que le parcours de Poison the Well se soit fait sans révolution aussi radicale que celle qui accompagna la sortie de l’EP Creative eclipses (un EP de rock progressif) après Until Your Heart Stops (comparé à Radiohead et Slayer par le magazine Kerrang! à sa sortie). L’aboutissement est cependant comparable car tout deux ont su conserver leur identité depuis leurs débuts.Radiohead a peut être pris le pas sur Slayer dans la discothèque de ces musiciens mais ils n’ont pas pour autant oubliés leurs premiers amours.
Sans être l’apothéose, ni même le nadir, de leur carrière, The Tropic rot est une collection de chansons satisfaisantes qui ne font pas démentir la qualité des albums précédents.
- exist underground
- sparks it will rain
- cinema
- pamplemousse
- who doesn’t love a good dismemberment
- antartica inside me
- when you lose i lose as well
- celebrate the pyre
- are you anywhere
- makeshift clay you
- without you and one other i am nothing
- 010 011
J’arrive pas à écouter cet album d’une traite tellement il m’ennui ! Autant Versions comportait son lot de titres assez percutants et marquait une orientation assez surprenante et originale pour le combo, autant la cuvée Poison the Well 2009 manque singulièrement d’arôme et de punch à mon goût ! Dommage qu’ils n’aient pas exploités à fond le tournant pris par leur précédent opus en y injectant une dose supplémentaire de folie car c’est bien de ça qu’il manque ici.
Je suis d’accord, l’album est bien mais il est assez fade à côté de Versions.
oui, tout est dit, après la claque monumentale qu’était versions, celui-ci parait juste… normal.
J’ai beaucoup Version également avec son côté aventureux (incursion de style country, morceaux plus alambiqués et d’ambiance plus atmosphérique). The tropic Rot revient donc a plus de simplicité notamment au niveau des structures couplet/refrein classiques mélangeant les 2 types de chants…pourtant, après de nombreuses écoutes, je ne peux avouer que mon désarmement fâce à tant de talent d’écriture et de constance dans la qualité des morceaux (les 4 premiers morceaux sont somptueux). Bizarement, ayant trouvé Version génial dès les premières écoutes, mon intéret pour cet album a quelque peu décrû par la suite ; ceci peut-être du à trop d’inégalité dans les morceaux au niveau style/qualité …ce qui est plutôt l’inverse pour celui-ci (déja 10aine d’écoutes). Un de mes albums de chevet pour cette année…17/20
Erratum : J’ai beaucoup aimé Version….