Ov Hell – The Underworld Regime

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Style: Black MetalAnnee de sortie: 2010Label: Indie Recordings

Après la semi-déception du nouveau Gorgoroth il était intéressant de voir ce qu’allait nous proposer King, ancien compositeur principal de ces derniers. On passera vite sur les mouvements ayant occupé tous les tabloïds métal ces derniers mois pour arriver à la conclusion qu’après un éventuel projet avec son ancien partenaire Ghaal, Ov Hell s’est finalement présenté sous la forme du duo Shagrath (porc-épic chez Dimmu comme chacun sait) /King. Ajoutons la participation de Frost derrière les fûts, de Ice Dale (Enslaved, Audrey Horne, ou encore I) et de Teloch (1349) aux guitares et notre dream team est complète.

Autant dire qu’Ov Hell était attendu au tournant et que la présence d’un Shagrath adulé par certain, haïs par d’autre n’allait pas jouer en faveur du groupe. C’est donc avec cet « Underworld Regime » à la pochette clichée que King va tenter de récupérer son trône perdu (trône/King ça va vous suivez ?).

Le premier constat à faire est qu’on est assez loin de la rage d’un « Ad Majorem » pourtant composé par le même homme. L’ensemble de l’album est assez retenu et le bourrinage intensif n’intervient qu’assez modérément (citons par exemple Devil’s harlot et Acts of sin). Je m’en réjouirais sans conditions (« Ad majorem » était particulièrement gonflant à mon humble avis) si le reste ne surfait pas sur la vague empruntée quelques années plus tôt par nos amis d’Immortal et plus particulièrement par I. Prenons ce « Perpetual Night », bon morceau au demeurant qu’Abbath n’aurait certainement pas dénigré, dans lequel les riffs semblent curieusement proches sans parler de la prestation de Shagrath singeant à la perfection le fort sympathique chanteur d’Immortal. S’il s’agissait du seul morceau pourquoi pas, mais on pourrait en citer un trop grand nombre souffrant de ce problème.

Côté production, pas de soucis le son est excellent, les riffs d’Ice Dale et Teloch sonnent particulièrement saturés sans être pénibles à entendre. Frost fait le boulot derrière les fûts, lui qui, en attendant le prochain 1349, n’a vraiment plus beaucoup de blasts à se mettre sous les baguettes dans ses différents projets. La basse de king ronfle finalement assez peu quand on aurait pu s’attendre à un Jean Jacques Moréac staïle pour un groupe « appartenant » à un bassiste. Shagrath est quant à lui égal à ce qu’on connait de lui sur les derniers Dimmu Burger. Et à part les singeries d’Abbath précédemment évoquées on notera un travail propre et dénué de réels griefs à formuler, mais aussi, et malheureusement, sans réelles surprises.

C’est d’ailleurs cette conclusion qu’on pourra tirer de cet album, un travail propre, sans réelles fautes de goûts mais sans grande originalité. La voix sur-entendue de Shagrath n’y est certainement pas étrangère de même que le jeu de Ice Dale trop proche de son travail sur I. L’album s’écoute donc sans déplaisir, on y revient assez facilement, mais le manque de personnalité n’en fera pas un album marquant de l’année. Tout au plus un sympathique amuse gueule en attendant quelque chose de plus consistant à se mettre sous la dent.

  1. devil’s harlot
  2. post modern sadist
  3. invoker
  4. perpetual night
  5. ghosting
  6. acts of sin
  7. krigsatte faner
  8. hill norge
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Commentaire

  1. Parla says:

    Jolie pochette bien ring’ hardos’. Chapeaux bas messieurs les intellectuels imaginatifs.
    (ça donne franchement envie de s’attarder sur la musique)
    :)

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