Begravement – Horrific Illusions Beckon

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Style: Death MetalAnnee de sortie: 2023Label: Autoproduction

Les jeunes américains de Begravement ratissent bien large sur leur page bandcamp puisqu’on peut en effet y lire que leur musique s’adresse aux fans de Death, The Chasm, Kreator, Morbid Angel, Gorguts, Intestine Baalism, Sodom, Vader, Tribulation, Dismember, Pestilence, et Atheist. Rien que ça! D’ailleurs le groupe synthétise sa pensée de la façon la plus simple possible et sans grande modestie : si vous aimez le death metal de quelque sorte que ce soit, vous adorerez cet album.

Et le pire c’est qu’on leur donne rapidement raison après une simple écoute de leur premier album longue durée (faisant suite à un EP, Conjuring the Necromancer, sorti en 2021) Horrific Illusions Beckon, un album ébouriffant de qualité, et qui effectivement laisse apparaître une variété d’influences parfaitement digérées par le groupe, que ce soit du Death, du Pestilence ou même du (old) Metallica (le démarrage bien thrash de « Stifling Excruciation ») voire des traces de Opeth, le tout restitué et surtout brillamment amalguamé en 54 minutes pour 9 titres (avec des titres d’une durée d’ailleurs très variable -de 2min37 pour le plus court jusqu’à plus de 10 minutes pour le dernier titre), sans que tout cela apparaisse jamais grossier ou trop purement calqué.

Et puis chez Begravement, on sait envoyer du riff mais aussi écrire des titres qui marquent. Et ce parfois même dès la première écoute, à l’image du fantastique coup de boule « A Horrific Illusion », le titre qui ouvre la galette, et son « refrain » accéléré énorme qui permet à Ezra Blumenfeld, guitariste-chanteur et tête pensante du groupe, de faire étalage de son savoir-faire et de son grand talent. Un titre qui trouverait sans mal sa place dans le top 3 des titres de death de l’année, easy…

La suite est peut-être un peu moins forte en terme d’accroche immédiate, mais elle se révèle non moins excellente après quelques écoutes. Car le groupe y déploit encore des qualités impressionnantes surtout rapportées aux faciès juvéniles que l’on peut voir sur les photos promo du groupe…

On apprécie particulièrement la basse fretless de Matt Schrampfer, bien en avant dans le mix : trop souvent délaissée, elle est ici en effet particulièrement flattée et mise en valeur, écoutez donc le début d' »Intergalactic Espionage » (un morceau sur lequel aurait pu jouer Dan Swanö avec Edge of Sanity) pour vous en convaincre.

Vocalement également, le groupe n’entend pas rester les deux pieds dans la même pantoufle, et l’ami Ezra propose un growl classique mais très efficace, mais s’essaye aussi à un peu de chant clair encore timide mais franchement satisfaisant sur la fin d' »Intergalactic Espionage ». Peut-être une idée de l’évolution à venir pour le groupe…

On sent bien que Begravement ne s’impose aucune limite, tout en restant dans le scope du metal extrême, l’amour des américains pour le death brassant large en effet comme en atteste une fois encore les réminiscences d’un Morbus Chron qu’on peut entendre sur le démarrage en douceur de « Scarabs Beneath the Flesh » avant que la cadence n’augmente sérieusement sur la suite du titre.

Je vais arrêter là mon concert de louange, en vous incitant si vous êtes amateur de death metal, à ne pas négliger cette sortie majeure dans le genre, représentant à mon sens le haut du panier (avec le Afterbirth) du genre death metal en 2023. Hail Begravement!

Tracklist :
01 – A Horrific Illusion
02 – Valley of Everlasting Darkness
03 – Desecration of the Meek
04 – Intergalactic Espionage
05 – Anaphylaxis
06 – Stifling Excruciation
07 – Scarabs Beneath the Flesh
08 – Revealed by Moonlight
09 – Return to Planet Earth

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1162 articles sur Eklektik.

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