Comptant avec Sleepmakeswaves comme l’un des fleurons du post rock australien, Bear The Mammoth fait enfin son retour presque cinq ans après Years Under Glass (2018), album qui avait placé bien haut le quartet de Melbourne sur l’échelle du genre. Et si cet album allait plutôt dans des contrées « métalliques » et directes, ce Purple Haus en prend presque le contrepied.
Davantage immersives et contemplatives, ces sept nouvelles compos nous placent dans un doux voyage aux étapes mouvementées, entre atmosphères posées remuées par un doux tricotage de notes (le début du superbe « Cridge »), murs aériens éthérés laissant l’âme flotter (« Unserene »), et passages où les contrastes sont plus larges comme sur « Freshwater » où la guitare saturée devient propre avant de filer dans des contrées math-rock sachant rester captivantes (« Rubon Cube » comptera aussi un surprenant passage sautillant). Mention enfin à l’impressionnant « Eugene » et ses presque neuf minutes de méandres épurés de mélodies hypnotiques.
Evoquant des groupes comme Russian Circles, This Will Destroy You, And So I Watch You From Afar ou encore leurs compatriotes cités en premier paragraphe, Purple Haus apparait comme un album à la narration maîtrisée, aux éléments progressifs parfaitement agencés tandis que les émotions (sensiblement plus sombres qu’auparavant) sont omniprésentes. Facile d’accès et immédiatement envoûtant, l’une des pépites du genre cette année. Cet été, osez le violet !
- Jaded
- Cridge
- Freshwater
- Unserene
- Eugene
- Rubon Cube
- Somerset