Caligula’s Horse – In Contact

Caligula’s Horse – In Contact

jonben
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Auteur
20 octobre 2017
il y a 7 ans
389 vues
Année de sortie
2017
Note

Fin 2015, quelques semaines avant le traditionnel bilan annuel, j’avais découvert l’album que Caligula’s Horse venait alors de sortir et qui me mit une telle claque que je n’hésitais pas à l’inclure dans mes albums préférés de cette année 2015. Ce n’était pas la première fois que j’écoutais la musique de ce groupe australien, mais Bloom qui est […]

Caligula’s Horse – In Contact

Fin 2015, quelques semaines avant le traditionnel bilan annuel, j’avais découvert l’album que Caligula’s Horse venait alors de sortir et qui me mit une telle claque que je n’hésitais pas à l’inclure dans mes albums préférés de cette année 2015. Ce n’était pas la première fois que j’écoutais la musique de ce groupe australien, mais Bloom qui est leur 3ème album fut celui du déclic. En tant que fan de metal prog, je devais tôt ou tard finir par accrocher leur musique, à la mesure de Haken dont les 2 premiers albums ne m’avaient pas non plus emballés à leur sortie. La comparaison entre les 2 groupes n’est pas anodine car je considère aujourd’hui ces 2 groupes comme les meilleurs représentants du metal prog des années 2010.

Après avoir écouté en boucle Bloom, il aura suffit d’un premier morceau publié sur le net pour que je retombe en adulation devant leur musique, qui a réussit à réconcilier le « metal » et le « prog » en alliant la complexité, les harmonies, les morceaux à rallonge du prog avec les riffs « gros son » et les rythmiques puissantes du metal. Caligula’s Horse propose une version on ne peut plus moderne du genre, ils gardent les structures prog des 70s, évitent les tournures « heavy » des précurseurs des 90s et les remplacent avec juste la dose nécessaire de rythmiques groovy héritées du « djent ».

« Will’s Song », ce premier morceau jeté en pâture aux fans, était la version la plus agressive de la musique du groupe. Son outro continue de me hanter, c’est surement le riff le plus excellent que j’ai eu l’occasion d’écouter cette année. Caligula’s Horse ne se résume pas à ses riffs cependant, même si le jeu du guitariste et compositeur Sam Vallen, les leads lumineux qui parsèment la plupart des morceaux font pour beaucoup dans leur musique. Son jeu rappelle parfois celui du guitariste jazz Allan Holdsworth, sa façon d’explorer des gammes inhabituelles, et plus proche de nous de son compatriote Plini dont il se rapproche par cette facilité à rendre « catchy » des riffs complexes. Vallen est décidément le leader et compositeur du groupe, qui a d’ailleurs changé de guitariste et de batteur. Je soulignerai juste que ça ne dessert en rien le groupe, pour ce qui est du nouveau batteur, voir « Will’s Song » plus bas, pour la démonstration.

Jim Grey, leur chanteur, est l’autre tete pensante de Caligula’s Horse, son chant apporte cette touche lumineuse à leur musique, chose qui dénote dans le paysage metal aux ambiances habituellement plutôt mortifères, même si In Contact est un peu plus sombre que son prédécesseur, souvent plus alambiqué aussi. Cet album est bien sur ambitieux – c’est d’ailleurs un album concept – à la mesure du dernier titre dépassant les 15 minutes, « Graves », dont les dernières avec le leader de Shining (les Norvégiens de Blackjazz) en guest avec un lead de saxo sur un gros riff hyper groovy, terminent en point d’orgue un album qui aura laissé peu de temps mort, tout en sachant ménager les ambiances. L’album également 2 ballades acoustique superbes. Seul « Inertia and the Weapon of the Wall » semble un peu hors de propos, un exercice de spoken word théatralisé assez réussi du chanteur Jim Grey mais qui perd de son intérêt après plusieurs écoutes et que j’ai tendance à zapper.

Surement l’album metal prog de l’année, et l’album qui confirme définitivement Caligula’s Horse comme un pilier du genre. Je pense cependant lui préférer Bloom et son esprit plus ensoleillé, printanier, mais d’un chouia.

 

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

metal prog

Famille/Genre

jonben

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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