J’ai du mal à comprendre comment je suis passé à coté de Caligula’s Horse dont Bloom est déjà le 3ème album.
J’ai souvent vu leur nom, entre autres sur des affiches de concert, accompagnant d’autres groupes de prog australien. Je me rappelle aussi de l’artwork de leur 1er album, assez incroyablement kitch. Celui de Bloom est bien plus réussi et conforme à leur musique, il révèle un album totalement réussi dans une veine metal prog souvent proche de celle de Haken, soit un metal prog moderne, alternant entre passages très mélodiques, refrains rock efficaces et riffs metal complexes qui feront immédiatement hocher du chef tout métalleux. On pense parfois aussi à Leprous, on ne s’étonnera d’ailleurs pas de les savoir signés chez InsideOut Music, ou à leurs compatriotes de Karnivool, mais Caligula’s Horse ont un son plus rock, organique, qu’apporte une utilisation abondante de guitares acoustiques, présentes sur un bon tiers de l’album, et de solos hard rock classiques, ce qui lui donne une petite touche 70s supplémentaire.
L’ambiance est bien plus enjouée que chez la plupart des groupes nordiques ou anglais, les paroles résignées mais positives – » You have what you need in you, Just let it grow » – et assez abstraites. Au niveau vocal, on est proche de Haken, avec parfois aussi des intonations à la Jeff Buckley, le chanteur du groupe a en tout cas une voix impeccable, au registre étendu, chargée en émotions, avec une touche de théatralisation façon Pain of Salvation. Ce chant excellent évite à leur musique de devenir un peu convenue dans les passages les plus doux. Les riffs metal sont là pour contrebalancer, ils sont inspirés, bien puissants, parfois à la lisière du djent ce qui est tout à fait le bienvenu et fait de Caligula’s Horse un groupe tout à fait dans son époque. Il suffit d’écouter le tube metal prog moderne qu’est « Marigold » .
01. Bloom
02. Marigold
03. Firelight
04. Dragonfly
05. Rust
06. Turntail
07. Daughter of the Mountain
08. Undergrowth
