Double Dragon – S/T

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Style: synthwaveAnnee de sortie: 2017Label: Music Fear Satan

Synthwave et retrogaming vont de pair. De noms de groupes (au hasard Mega Drive) en références dans les titres de morceaux voire de bruitages issus de consoles ou de bornes d’arcades, vous êtes sûrement déjà au courant si vous suivez un minimum cette scène. Double Dragon ne déroge donc pas à la règle en empruntant son nom à l’un des beat them’up les plus cultes de l’Histoire. Originaire de Montpellier, le mystérieux duo derrière le projet (Billy et Jimmy, c’est vous ?) annonce mixer les atmosphères d’un John Carpenter qu’il mêle à l’electro de Kavinsky, un mélange d’influences qui a de quoi titiller la curiosité !

Sorti en CD autoproduit en 2015, ce premier album se voit aujourd’hui réédité en vinyle par Music Fear Satan. Dès les premières notes de « Birth », on se retrouve en terrain connu, bien déblayé par un Carpenter Brut, un Perturbator, voire un Justice (première époque), notamment pour cette atmosphère synthétique glauque mais un brin kitsch. Mais réduire Double Dragon à de simples suiveurs surfant sur la hype ne serait pas honnête, car le duo parvient à tirer son épingle du jeu, par exemple en intégrant ici idéalement une guitare électrique comme libérée d’un film de série B (en VHS bien entendu), une utilisation qui sera répétée sur d’autres titres comme le bien nommé « Dance ».

Ainsi le duo parvient à créer une ambiance nostalgique héritée de tous ces films sans pour autant paraître daté. Pourtant baigné d’influences typiquement 80’s, Double Dragon montre plusieurs facettes très distinctes. La première est concentrée sur les ambiances vaporeuses, entre hypnose et inquiétude (« Man Of Steel », « Traversée » ou encore « Eternity » au tempo peu enlevé mais installant un décor nocturne urbain), puis il y a leur visage dansant, sur « Dance » cela va de soi, mais aussi pendant « Poussière » à la rythmique aux faux-airs de la B.O. de Flashdance sur l’intro (mais en fait rien à voir, ce très bon titre se distinguera surtout par la mise en avant de la basse). Sur « Dragon Fly » et « Poésie Digitale », l’apparition d’une voix féminine surprend mais se marie parfaitement à ces morceaux, un peu plus lancinants pour le coup, mais à la rythmique toujours aussi puissante. Puis sur « We Rule The Night », ultime titre contenant du chant, la voix sera masculine pour un titre versant davantage dans la dance un peu à l’ancienne. Enfin, plus inhabituel en synthwave, sur « King Machine », ce sont les scratches en arrière-plan qui surprennent, comme quoi les deux dragons n’ont pas que des synthés et des ordis, mais aussi des platines !

Bref, Double Dragon parvient à prendre pas mal de libertés par rapport au style pratiqué tout en correspondant à ce qui s’y fait d’habitude. Un excellent premier effort entre ambient et retrowave – mais étonnamment sans référence aux jeux vidéos comme on pouvait s’attendre à la lecture de leur nom – qui devrait aisément conquérir les amateurs de cette scène.

  1. Rebirth
  2. Man Of Steel
  3. Traversée
  4. Dance
  5. Poussière
  6. Lemon
  7. Dragon Fly
  8. King Machine
  9. Poésie Digitale
  10. Redemption
  11. We Rule The Night
  12. Eternity
  13. Night City

Bandcamp

beunz
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