Mantric – The Descent

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Style: métal protéiformeAnnee de sortie: 2010Label: ProstheticProducteur: Tue Madsen

Quel plaisir d’écouter ce premier album de Mantric… Plaisir pur de retrouver sous ce nouveau patronyme, trois des membres de feu Extol, cet excellent groupe norvégien qui n’a jamais eu la reconnaissance qu’il méritait pourtant amplement. D’autant plus plaisant que The Descent est un putain d’album excellent qui fait en quelque sorte suite au très bon The Blueprint Dives tout en ayant la brillante idée d’en gommer intelligemment les travers et écueils.

La tonalité générale de cet album de Mantric est déjà passablement durcie par rapport à Blueprint et les quelques passages exaspérants de ce dernier, qui tiraient trop vers le rock alternatif bas du front ont disparu, cédant la place à ce métal protéiforme bien burné aux accents progressifs, qui ne se refuse toujours aucune fantaisie, y compris partir vers des contrées rock.

Vocalement, on retrouve immédiatement le timbre génial de Ole Sveen parfait tant pour gueuler que pour chanter de cette belle voix claire qu’on lui connaissait déjà dans Extol, voix claire parfaite pour se faire le véhicule de fortes émotions. A noter que les accointances religieuses (chrétiennes) semblent cette fois mises de côté, là où elles étaient davantage revendiquées chez Extol.

Mantric montre en un peu plus de 50 minutes que le groupe est parfaitement à l’aise pour se réaliser tant dans des compositions courtes et directes (« The Invasion », « Tower of Silence » ou « Dark Passenger ») que dans des bombes progressives et plus contrastées (le superbe « Spear of Heaven » sur lequel Anders dépeint des paysages sonores sombres et kaléidoscopiques), quitte à proposer des originalités bienvenues, comme cet accordéon (si, si) sur « Choice », ces sonorités de cithare sur le très hardcore « Exorcism – In a Treacherous Kiss » ou encore cette incartade (réussie) en terres post-rock sur le dernier titre « Uro ».

On pense parfois à leurs compatriotes de Benea Reach, la lourdeur en moins, par contre la comparaison avec Deftones (qui avait court sur Blueprint surtout pour le chant) paraît majoritairement inopportune à présent, à l’exception de « Choice » sur lequel les vocaux susurrés rappelleront à nouveau le timbre de Chino.

On notera pour finir que la production signée Tue Madsen, loin des clichés habituels sur ce dernier, est puissante mais pas aseptisée et permet à Mantric de conserver l’âme et la saveur qui font la marque des bons groupes. Clairement l’album qu’aurait pu mais que n’a jamais sorti Extol, simplement une petite bombe de métal intelligent à ne pas rater.

  1. the asylum 2013
  2. tower of silence
  3. symptoms
  4. the invasion
  5. spear of heaven
  6. cognitive cocaïne
  7. alihorn
  8. choice
  9. in a treacherous kiss
  10. water through fire
  11. dark passenger
  12. uro
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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3 Commentaires

  1. Skålpådinfisk says:

    Krakou krakou tu perds des points hahaahaaaaaa

  2. krakoukass Krakoukass says:

    ??

  3. jonben jonben says:

    En tant qu’amateur d’Extol, je me retrouve entièrement dans cet album, qui reprend effectivement où ils se sont arrêtés, ça expérimente un peu sur les riffs comme sur les structures progressives, à la Burst, avec une personnalité bien marquée.

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