Symbolical – Allegory of Death

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Style: Death MetalAnnee de sortie: 2019Label: Via Nocturna

Petit rattrapage de 2018 qui m’a été soufflé à l’oreille, et m’a permis de constater que j’étais passé complètement à côté de Symbolical, groupe polonais qui oeuvre depuis 2013 dans un death metal certainement inspiré de certains de ses compatriotes, au premier rang desquels, sans surprise, Behemoth.

Très clairement on aura du mal à ne pas penser à ces derniers en entendant notamment la voix de Cymer, très réminiscente de celle de son compatriote Nergal. On se situe donc, comme vous l’imaginez certainement, face à un death plutôt frondeur donc (cf le démarrage « in your face » de « Beyond the Dogmas » au hasard), n’hésitant pas à balancer aussi quelques harmoniques sifflantes à la Morbid Angel ou Gojira (« Prometheus Trial »). Mais pour être très honnête, je ne me serais pas attardé très longtemps sur ce disque et ne serais probablement pas en train d’écrire ces mots si Symbolical se contentait d’être un simple ersatz sans saveur de son influence première. Vous avez donc compris qu’il n’en était rien, et cela tient sans nul doute à une coloration dark/doom death qui ressort régulièrement dans leur musique, en tout cas sur ce deuxième album, Allegory of Death (je n’ai pas encore jeté une oreille au premier).

Artisan premier de cette coloration très bienvenue, celui qui se fait manifestement appeler Sloq, et qui semble être le lead guitariste, si j’en crois la fiche RYM du groupe. En effet ses parties de guitare et notamment ses solos (à moins qu’ils soient à mettre au crédit de Cymer, qui est aussi crédité à la guitare, j’avoue ne pas avoir d’info me permettant de déterminer ce point avec certitude) sont d’une beauté et d’une clarté assez singulières, évoquant parfois le jeu de guitare d’un certain, excusez du peu, Greg Mackintosh de Paradise Lost. Ces parties de guitare que le groupe a le bon goût de mettre régulièrement à l’honneur et qui prennent une place importante (comme sur The Day of Wrath, mais aussi dès le premier (vrai) très bon morceau « Fallen Renegate ») ajoutent une dimension très mélodique voire même mélancolique, à une musique par ailleurs plutôt brutale et directe. Comme chez Mackintosh, on n’est clairement pas dans un registre technico-technique ou démonstratif, mais au contraire dans une approche mélodique, voire atmosphérico émotionnelle que j’ai trouvé vraiment intelligente et super bienvenue. On retrouve parfois des ambiances des premiers Septic Flesh aussi, ce qui éloigne nos polonais des brutes qui officient dans beaucoup de groupes de death bas du front, d’autant que Cymer sait aussi changer de registre vocal (le début de « Not on the Cross » en voix parlée/claire, ainsi que les quelques paroles de « Crowned the End », vraisemblablement en polonais d’ailleurs).

Avec des morceaux copieux (plusieurs morceaux dépassant les 6 minutes) mais jamais lourdingues, mélodiques et variés, cet album de 55 minutes, sans être d’une originalité folle évidemment, constitue une très bonne surprise au final, dont il me semble que peu de médias ont parlé, à tort donc. Merci à la « chuchoteuse » qui se reconnaîtra pour cette recommandation bien vue !

Tracklist :
01 – Inner Struggle
02 – Fallen Renegate
03 – Let there Be Dark
04 – The Day of Wrath
05 – Requiem in Ingne
06 – Prometheus Trial
07 – Not on the Cross
08 – Beyond the Dogmas
09 – Pseudo Master
10 – Gore by Horn
11 – Crowned the End

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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