Oh Hiroshima – Oscillation

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Style: post rockAnnee de sortie: 2019Label: Napalm Records

Il aura fallu quatre ans à Oh Hiroshima pour accoucher de ce Oscillation, quatre ans à peaufiner méticuleusement son post-rock multi-textures et le rendre hypnotique comme il se doit. Le trio suédois a d’ailleurs fait appel à un certain Magnus Lindberg (Cult Of Luna) pour s’occuper du mastering, afin que l’impact soit encore plus intense. Le résultat valait clairement l’attente !

« Neu » ouvre cet album par un court voile mystérieux laissant vite apparaître des notes de guitare cristallines. L’aspect éthéré se densifie peu à peu tandis que basse et batterie s’amènent alors que l’atmosphère semble se couvrir. La voix posée et rassurante du vocaliste complète idéalement l’aspect ambient fragile, un peu à la manière de Mogwai. Et ce n’est alors que le début du trip plutôt tranquille proposé par les suédois…

« A Handful Of Dust » apaise autant qu’il bouleverse, ce titre attaque par une mélodie vocale très touchante tandis que la guitare, sensible elle aussi, va peu à peu gagner en grain noise avant d’exploser dans la seconde partie du morceau dans du trémolo. « Simulacra » va ensuite laisser un peu de côté la facette rêveuse du groupe pour un post-rock plus musclé, davantage sur les plates-bandes d’un Russian Circles dans sa première partie avant de retrouver sa mélancolie dans un final dans la veine d’un Sigur Ros. Un feeling que l’on retrouvera d’ailleurs sur « Moderate Spectre », à la mélodie plus fédératrice complétée par un violoncelle, sûrement l’une des plus marquantes de cet album.

« Darkroom Aesthetics » vient ensuite, porté par le dynamisme de sa basse, ce titre totalement instrumental est un équilibre parfait entre simplicité et densité. Plus doux, « In Solar » revient installer cette mélancolie (renforcée encore une fois par l’apport du violoncelle, qui prendra même les rênes du morceau à la fin) avant que « Molnet » ne vienne conclure cet album par dix envoûtantes minutes où l’aspect tristounet est couvert par un étonnant groove, ce qui nous donne une version autrement plus épique de la musique de Oh Hiroshima.

Ce premier album d’Oh Hiroshima pour Napalm Records est au final une très jolie petite bombe (Oh Ironie). De part son instrumentation et sa production aux petits oignons, son utilisation parcimonieuse de la voix (qui n’apparaît jamais en trop) et son sens de la mélodie, on obtient là l’un des meilleurs albums du genre sorti cette année. Un album chaudement recommandé pour faire le vide autour de soi et apaiser son âme (on en a bien besoin par les temps qui courent).

  1. Neu
  2. A Handful Of Dust
  3. Simulacra
  4. Moderate Spectre
  5. Darkroom Aesthetics
  6. In Solar
  7. Molnet

Bandcamp

beunz
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