Tout n’est que tromperie ! Quand tu vois un groupe nommé The Big Jazz Duo, tu te dis « ah bah ils se sont pas foulés pour trouver leur nom ! », puis tu réalises qu’ils ne sont pas deux et qu’ils ne font pas de jazz, tous tes repères foutent le camp ! Non, pas à ce point quand même mais il faut avouer que trouver derrière ce patronyme un quintet de deathcore n’était pas si évident ! Né en 2013 en Italie, le groupe a depuis sorti quelques EP et un album (Enemy – 2015) et participé à de nombreux concerts/festivals en compagnie de pointures telles que Thy Art Is Murder, Frontierer ou encore Whitechapel.
Scion – Soothsayer est la première partie d’un concept axé autour d’un univers mythologique librement inspiré par d’autres mythologies: aztèque, nordique ou encore grecque. Une narration très travaillée qui se voit matérialisée dans un deathcore à tendance technique et symphonique. « Of Serpents And Reeds » nous met directement dans le bain: le son est très imposant et le groupe s’emploie à fortement appuyer les basses. Pourtant, le guitariste lead fait preuve de virtuosité, et il complète l’aspect mélodico-sympho (heureusement pas pouet pouet) qui accompagne le groupe. Une optique qui permet à The Big Jazz Duo de sortir des clichés du deathcore classique.
Plutôt variés, ces cinq titres valent pour leurs ambiances, pour leur technique et pour la performance du vocaliste, à l’aise dans les growls, les cris plus aigus mais aussi à plusieurs reprises un timbre possédé rappelant fortement Travis Ryan de Cattle Decapitation. Quelque part entre les premiers The Faceless, Whitechapel et Fleshgod Apocalypse, ce nouvel EP des italiens devrait aisément trouver des amateurs. Quoi qu’il en soit, le groupe nous donne déjà rendez-vous début 2020 pour le second chapitre de son concept « Scion ».
- Of Serpents And Reeds
- Blind Faith
- Heretic
- Sacrifice To Cinder
- Undeath