Black Crown Initiate – Violent Portraits of Doomed Escape

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Style: death metal progressifAnnee de sortie: 2020Label: Century Media

Je me considère comme un fan de death metal mais les groupes que je préfère aujourd’hui ne sont pas forcément les précurseurs du genre, même si bien sûr je respecte et apprécie généralement la plupart d’entre eux. Je préfère simplement la façon dont le genre a évolué vers des penchants techniques ou progressifs, et c’est justement l’approche de Black Crown Initiate qui nous concerne ici.

Leur nouvel album commence avec des guitares acoustiques et un chant clair, ce qui n’est pas ce que l’on attend forcément du death metal, mais c’est trompeur car cet album a aussi beaucoup d’aspect death et pour moi leur chanteur est l’un des meilleurs growlers du death metal actuel, et il sonne d’ailleurs d’autant plus brutal en comparaison avec les cleans du guitariste. Depuis leurs débuts, le groupe a toujours joué sur cette dualité. L’explosion de violence qui est déclenchée soudainement sur la première chanson de leur premier EP après une intro mélodique est ce qui m’a accroché à leur musique et l’impression est toujours la même sur ce nouvel album qui pourrait être ce qu’ils ont produit de meilleur.

Alors que la majorité de leur musique est faite d’assauts de blast beats, de riffs agressifs et de grognements, la musique de BCI a aussi un côté mélodique qui s’entrelace dans leur musique, toutes les chansons ont des refrains mélodiques, soit des parties acoustiques qui rappellent Opeth ou des moments quasi grunge qui m’interpellent et je crois que leur guitariste et compositeur a dû écouter les mêmes groupes que moi, les touches de Alice in Chains, Soundgarden ou Days of the New étant évidentes. C’est particulier aussi de voir combien de personnes voient Taproot comme une influence, surtout dans le chant propre, et il est vrai que Taproot avait quelques bonnes chansons assez progressives. Ce côté rock alternatif années 90 est cependant largement contrebalancé par une vision très moderne du métal extrême, une production massive et puissante, avec des riffs parfois à la limite du djent.

Je terminerai par une dernière touche sur le chanteur du groupe, en répétant que c’est un des points forts de cet album. Il a le growl le plus profond et le plus puissant possible, tout en parvenant à garder des paroles compréhensibles et en apportant du dynamisme et de la variété, là où les growls death sont souvent très linéaires.

Ce sera sans aucun doute mon album de death metal de 2020. Du death prog bien sûr et souvent loin des carcans du style, comme une version épique, sauvage et surpuissante du rock alternatif des années 90.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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