Débarquant de Jacksonville (Floride), Crypteria sort son premier album en autoproduction. Le groupe n’est pourtant pas né de la dernière pluie puisqu’il s’est formé en 2006. Le quartet met donc fin à cette longue attente avec cet album éponyme d’un death metal technico-progressif d’un fort beau gabarit.
Enregistré à la maison par le guitariste et le bassiste du groupe, Crypteria doit surtout son impact sonore décuplé à un certain Jacob Hansen (producteur attitré d’Aborted, Epica et autres Volbeat) qui s’est occupé ici du mix et du mastering. Ce qui nous donne un death ultra imposant avec aux avant-postes la grosse voix de Bobby Warner dont les growls impressionnent dès l’album lancé. Derrière lui, ses camarades de jeu ne sont pas en reste, jouant un death aussi groovy que technique (sans tomber dans la démonstration barbante).
D’une nature assez homogène, les douze titres de ce premier album sont dominés par des riffs solides n’hésitant pas à nous gratifier de parties harmoniques (« Indifferent »), parfois assez catchy (« Nemesis » et sa suite « Dim The Sky » contenant quelques éléments jazzy plus prononcés) ou de parties plombées (quasi moshparts sur « Scorned ») lui permettant de ne pas trop tomber dans un ronron trop rébarbatif (ce qui est souvent le risque dans le genre).
Un album tout à fait digeste malgré son apparence très compacte, contenant de quoi réjouir les amateurs de Gorod, Decapitated ou encore Dyscarnate. Seul bémol sur le logo du groupe, un brin trop simpliste et qui matche assez mal avec l’artwork de Pierre-Amédée Marcel-Berroneau « Orphée aux Enfers », un bémol qui n’entachera cependant pas le caractère prometteur de ce premier jet.
- Dionysian
- Samsara
- Loss
- Medusa’s Gaze
- Corrupted Text
- Scorned
- Immersed In Emptiness
- Indifferent
- Mechanized Insurgency
- Nemesis
- Dim The Sky
- Graftings
Ah ouais énorme faute de goût avec ce logo venant gâcher une très belle oeuvre. Pour ce qui est de la musique, les morceaux sont plaisants et assez courts donc l’album passe plutôt bien mais je n’ai pas eu le déclic qui me donnerait envie d’y revenir.